Réveillées par les rêves d'éternité de notre société individualiste, les créatures démoniaques envahissent librairies et salles obscures avec plus ou moins de talents. Enfin, certaines n'ont plus grand chose à voir avec les terrifiants Dracula ou Frankenstein. Finis aussi les vampires bisexuels d'Anne Rice et les psychopathes de Poppy Z. Brite. Du coup, plus besoin d'un intello comme Van Helsing ou d'un costaud comme Blade pour se débarrasser des démons. Les nunuches qui font les grandes heures de la Bit-Lit (Bit pour mordant et Lit pour littérature), pourvois amplement à la domestication des êtres surnaturels.
Aujourd'hui, j'ai décidé de faire une pause poétique dans notre Citathon. Lorsque j'étais écolière, les instituteurs nous faisaient apprendre par cœur les fables de La Fontaine et des vers de Jacques Prévert, d'Arthur Rimbaud ou de Théophile Gautier. La poésie, de nos jours, se chante ou se slamme, plus qu'elle ne se déclame, mais mais elle toujours vivante. Pour célébrer la résurrection des vampires sur la scène éditoriale, j'ai choisi deux poèmes de Charles Baudelaire (1821-1867).
Il n'y a pas que des histoires de vampires pour midinettes. Loin des niaiseries de Stephenie Meyer, Bloodsilver réconcilie les amateurs de littérature avec les suceurs de sang. Il a d'ailleurs été récompensé par le Prix de l'Imaginaire en 2008.
C'est une banalité de le dire mais le rayon "Horreur" des librairies a été littéralement vampirisé par la Bit-Lit, un genre davantage destiné aux adolescentes qu'aux aficionados du roman gothique. Seuls quelques maîtres de l'horreur comme Mary Shelley, Bram Stoker et H.P. Lovecraft ont survécu à l'invasion. Parmi les contemporains, on peut citer quelques auteurs de bestsellers américains comme Dean Koontz, Peter Straub, Richard Matheson, Robert Bloch et Stephen King. Les britanniques sont représentés par Clive Barker, Graham Masterton et James Herbert.
La "suite officielle" de Dracula est en réalité un produit (marketing) contemporain, qui se nourrit à la fois des notes manuscrites de Bram Stoker, de la littérature gothique en générale et de l'évolution du mythe du vampire dans l'imaginaire du 21ème siècle. Certains ont crié à l'imposture ou à la trahison et on ne peut guère leur reprocher. Le livre est certes agréable à lire, si on est amateur du genre, mais il tient davantage de l'hommage ou du pastiche que de l'ouvrage "à la manière de".
Ceux qui, parmi nous, sont un peu cultivés ont sans doute entendu parler des Janeites. Le terme est né en 1894, sous la plume de George Saintsbury, dans son introduction à une nouvelle édition d'Orgueil et Préjugés. Il fait référence aux admirateurs inconditionnels de Jane Austen, apparus dès 1870, après la publication de sa biographie de l'auteur par son neveu, James Edward Austen-Leigh. Or, à l’heure où on s’apprête à fêter le 235ème anniversaire de la romancière anglaise (le 16 décembre) et le bicentenaire de Raison et Sentiments (en 2011), le mouvement est loin d’être tombé en désuétude. Depuis 20 ans, nous assistons à une véritable résurrection de la secte des adeptes de Jane Austen.
A propos des Vampires, j'ai déjà mentionné un poème de Lord Byron intitulé Le Giaour. Il m'a semblé qu'il fallait également rendre hommage à Charles Nodier (1780-1844) qui participa activement à la diffusion du vampirisme. De janvier à septembre 1813, Charles Nodier occupe le poste de bibliothécaire municipal à Laybach (Ljubljana, capitale actuelle de la Slovénie). Ce séjour dans les provinces illyriennes permet à l'écrivain français de s'imposer comme spécialiste des cultures slaves puis de s'approprier le thème du vampirisme.
C'est l'évènement livres de ce début d'année: le nouveau Grangé. L'auteur des Rivières pourpres vient en effet de publier son quatrième roman, L'Empire des Loups. Avec 150 000 exemplaires dès le premier tirage, le thriller caracole en tête des meilleures ventes depuis sa sortie en janvier dernier.
Après Oscar Wilde et Jane Austen, devenus héros de polars à leur insu, voici que Voltaire et Freud se lancent à leur tour dans l'investigation policière et que H.G. Wells part à la poursuite de Jack l'éventreur dans l'espace temps. Parallèlement, Mark Twain et Abraham Lincoln chassent les vampires, tandis que la Reine Victoria s'attaque aux zombies. Avant eux, Lord Byron, Denis Diderot, Sir Arthur Conan Doyle ou Jean de La Fontaine étaient déjà passer de l'autre coté du miroir. Combien d'autres encore ? Cafeduweb a mené sa petite enquête dans le monde littéraire.
Des loups dans le Mercantour et soudain, une vague de carnages semble se déchaîner dans la région : brebis égorgées, agneaux dévorés. L’idée était pourtant belle au départ, les loups manquaient tellement à l’équilibre naturel.
Sur le thème du vampire, il semblait évident d'incorporer dans notre Citathon les poèmes de Charles Baudelaire. On pense également au sulfureux Lord Byron (1788-1824), qui inspire à son médecin personnel, John Polidori (1795-1821), sa nouvelle Le Vampire, parue en 1819. La ressemblance entre le séduisant personnage de Lord Ruthven et le poète anglais est si frappante que l'œuvre lui est d'abord attribuée. Lord Byron reste néanmoins l'auteur des premiers textes sur les vampires, parmi lesquels sont fameux poème intitulé Le Giaour.
On sait que l'année 2010 a été un peu difficile pour les bibliothécaires anglo-saxons. En dépit de la baisse de fréquentation des usagers et des restrictions budgétaires, quelques établissements sont néanmoins résolus à survivre à la crise. Certains d'entre nous se souviennent peut-être de la campagne Don't Close the Book (Ne fermez pas le livre) orchestrée par le réseau des bibliothèques new-yorkaises ou de la publicité parodique de la Brigham Young University. En ce début d'année 2011, c'est au tour des bibliothèques australiennes de contre-attaquer avec un calendrier intitulé Zombies in the Library.
Mélusine, de Clarke & Gilson.-Editions Dupuis.-
Mélusine, c’est "MON APPRENTIE-SORCIERE BIEN AIMEE".
Science-fiction, anticipation, fantasy, fantastique sont au cœur de ces littératures de l’imaginaire, même si les romans classique peuvent aussi y prétendre, ne sortent-ils pas de l’imaginaire de leurs auteurs.
Tout le monde se souvient du vent de fureur qui a secoué le monde littéraire français en 2007, quand que le journaliste américain Donald Morrison a décrété « the Death of French culture », à la Une de l'édition européenne du Time. Les prémices du sinistre s'étaient pourtant déjà fait sentir en 2002 avec le pamphlet de Pierre Jourde, dénonçant la littérature sans estomac. Il est vrai qu'il est moins grave de se zigouiller entre soi (mais c'est une autre histoire). En juin dernier, après la publication de la fameuse liste des « 20 under 40 » (20 meilleurs romanciers de moins de 40 ans) du New-Yorker, le journaliste américain, Lee Siegel a déclenché un nouveau séisme en annonçant dans le New York Observer que le roman est un genre moribond.
Ce recueil est dédié aux vrais amateurs de littérature gothique. Les nouvelles sont rédigées à la manière des classiques de l'ère victorienne et sont peuplées de créatures démoniaques, dépouillées des atours sensuels de la nouvelle vague vampirique. Les suceurs de sang sont des stryges hideux peuplant les caves humides des cités embrumées, les spectres hantent les ruines des manoirs austères et des créatures sanguinaires viennent semer la terreur dans la lugubre campagne anglaise.
Titre: The Vampyre: Being the True Pilgrimage of George Gordon, Sixth Lord Byron
Auteur: Tom Holland
Editeur: Abacus
Année: 2007 (Réédition)
Pages: 416
Titre: Les crimes du Dr Watson, une énigme Sherlock Holmes interactive
Auteur: Duane Swierczynski
Illustrateur: Clint Hansen
Editeur: Tornade
Année: 2008
Pages: 60
Titre: En avant comme avant Auteur: Michel Folco Editeur: Points
Année: 2008 (Réédition) Pages: 474
Quel dommage de boucler une série - qui avait pourtant si bien commencé - avec un album aussi décevant ! Ça ressemble à de l'automutilation : une apothéose de scènes aguicheuses et de rebondissements à n'en plus finir tandis qu'à l'inverse, certains détails du scénario sont expédiés à la va-vite... On finit par se demander si Jean Dufaux n'a pas été à son tour victime d'une sorte de mutation génétique !
Puisque les chroniqueurs littéraires prétendent qu'il est impossible de dégoter un bon roman en cette période de récession, je recommande de se pencher sur les pages culturelles de la presse économique. Outre les prescriptions estivales destinées aux riches hommes d'affaires publiées dans le Wall Street Journal, on y trouve de précieux conseils de lectures pour leurs épouses. Le magazine Forbes nous explique comment les amatrices de Chick lit peuvent mettre à profit leurs séances de bronzage sur les plages privées grâce aux conseils financiers distillés par leurs romancières favorites.
Nous poursuivons notre petite enquête autour des techniques de marketing éditoriales (cf: l'article sur le Putpocket). Évidemment, nous ne sommes pas les seuls ni les premiers à nous y intéresser. La quatrième université d’été de la Bande-dessinée, qui se tenait du 5 au 7 juillet dernier, était justement consacrée aux questions de business, de cross-média, de trans-média, de média global et autres affaires de gros sous. Pour séduire des lecteurs rompus aux usages du numérique, d'Internet et de la vidéo, les éditeurs doivent désormais créer des sites dédiés et des Book Trailers (bandes annonces de livres).
En 1858, Alexandre Dumas (1802-1870) accepte l'invitation du comte et de la comtesse Kouchelev-Bezborodko et s'embarque pour un long périple qui le conduit à Saint-Pétersbourg et à Moscou, puis à Bakou, à Tiflis (Tbilissi) et à Trébizone (Trabzon).
Vous savez sans doute qu'il y a deux rendez-vous annuels essentiels dans le monde éditorial : la rentrée littéraire du mois de septembre et celle du moins de janvier. Or, cette année, il semblerait que l'échéance présidentielle de mai 2012 pèse fortement sur la production littéraire. Néanmoins, selon la revue professionnelle Livres Hebdo, 480 nouveaux romans devraient sortir dans les moins à venir contre 166 ouvrages politiques. Pour y voir plus clair, Cafeduweb a sélectionné quelques articles de presse sur le sujet.
Lorsqu'on évoque l'ouest américain, de multiples images viennent instantanément à l'esprit. Le Far-west fut pendant longtemps la terre de tous les possibles. On pense bien-sûr aux figures légendaires (cow-boys et outlaws) qui ont fait le succès des westerns, mais aussi les épisodes emblématiques de la découverte du territoire avec les premiers explorateurs, les guerres indiennes, les mouvements migratoires des pionniers, la construction des chemins de fer et la ruée vers l'or. Aujourd'hui, l'Ouest américain est le symbole des derniers espaces de liberté, une terre sauvage (paradis des amoureux de la nature), un art de vivre et une culture célébrée par de nombreux écrivains.