Fin juin, la saison des prix littéraires s'achève en fanfare puisqu'on a consacré les auteurs qui l'étaient déjà (Patrick Modiano, David Grossman, Amin Maalouf...) Début septembre, on prend les même et on recommence avec les habitués de la rentrée littéraire (Amélie Nothomb, Frédéric Beigbeder...): réunions entre amis, échanges de bons procédés, élections de "Galligrasseuil" ou "Gallisset", congratulations et cocktails pots de vin. Entre les deux, on peut se détendre en lisant Mes Prix littéraires de Thomas Bernhard ou consulter Slushpile Hell, le blog d'un agent littéraire anonyme qui publie les auto-promotions des candidats aux lauriers.
Cette semaine littéraire a été riche en évènements et, dans l'ensemble, le mois de novembre offre de belles perspectives pour le monde éditorial (si on excepte quelques fausses notes). Les prix littéraires ont commencé à pleuvoir, de même que les polémiques qui les accompagnent généralement (sans jamais vraiment ébranler la machine), tandis que marché numérique a également eut sa part de surprises et d'agitation.
Nous poursuivons notre excursion historique et littéraire dans Paris. Après avoir écumés les cafés des Grands Boulevards et de la Butte Montmartre qui firent le bonheur des littérateurs du 19ème siècle, nous avons décider de nous aventurer du coté des établissements plus luxueux. En effet, à la fin du 19ème siècle, les restaurants chics et palaces attirent les touristes fortunés et les écrivains mondains.
Après plusieurs étapes dans les estaminets et cabarets de la butte Montmartre, la tournée des Grands Ducs sur les Champs-Élysées et le long des Grands Boulevards, puis l'échappée cosmopolite dans les brasseries de Montparnasse, nous voilà arrivée au terme de notre voyage, le quartier Latin, qui aurait aussi bien pu être son point de départ puisqu'il est le foyer des artistes et des poètes depuis le 17ème siècle.
Après les cafés, restaurants et palaces de la Rive Droite, l'équipe de Cafeduweb poursuit son périple dans les lieux de mémoire de la vie littéraire parisienne. Durant les années folles, une population bohème et cosmopolite investie le quartier de Montparnasse. Les représentants du cubisme et du surréalisme côtoient la colonie des artistes américains sur les banquettes des brasseries comme La Coupole, Le Dôme et la closerie des Lilas.
Le black-out estival de l'édition (les publications sont repoussées à la rentrée, événement majeur qui précède la course aux prix littéraires), est l'occasion de revenir sur les impasses littéraires de l'année écoulée: les bestsellers dont on a parlé dans les dîners en ville et les grands classiques qu'un lecteur émérite est censé avoir digérés. Éditeurs, libraires, bibliothécaires et journalistes prescrivent une liste d'ouvrages exotiques et distrayants pour s'évader loin des tracasseries quotidiennes et des dures réalités du désordre mondial. Lire et Le Magazine Littéraire publient leur traditionnel dossier Polars; Le Monde, ses petites perles inédites. Cette année, crise financière oblige, il se peut que votre banquier vous suggère aussi quelques devoirs de vacances.
Pourquoi établir un palmarès des livres quand il existe déjà des centaines de prix littéraires prestigieux ? Parce que ça nous amuse et qu'il n'y a pas que les gens importants qui on le droit de rigoler un peu. La différence tient au fait que nous n'avons ni comité de sélection, ni jury, ni sponsor... ni même l'envie d'en avoir.
Bethsabée, la parfaite épouse d’Urie lieutenant du roi David, était la plus belle d’entre les plus belles. Lorsque le roi vit la Sulamite, il sut qu’il lui faudrait cette femme à tout prix, même celui de la mort.
Il est impossible d'y échapper: c'est la grande spécificité française qui fait rire tous ses voisins, c'est l'exception qui confirme la tradition (formule d'un profond sens n'est-il pas?), c'est la rentrée littéraire. Chaque automne et durant 3 mois, éditeurs, libraires et critiques littéraires se mobilisent pour vendre, produire, vendre, disséquer et vendre un maximum de publications.
Le 6 mars dernier, Telerama a publié les résultats d'une étude frôlant le scoop: « le crime paie enfin ». Cela signifie que les éditeurs s'apprêtent à lancer, comme chaque année, une audacieuse campagne printanière en faveur du roman policier. En juin, les revues littéraires publieront des dossiers présentant un panorama des incontournables et des "nouvelles tendances". Le concept du NPN (Nouveau Polar Nihiliste) qui avait tant ému l'an dernier restera au placard, mais les éditeurs continueront de surfer sur la vague Millénium. Les policiers suédois se verront donc attribuer une place de choix sur les serviettes de plage... et on trouvera sans doute encore quelques Dan Brown à l'ombre des parasols.
En ce début d 'année, de nombreux rédacteurs de blogs littéraires ont établis la liste de leurs bonnes résolutions pour 2011 (lire plus de classiques et d'essais, s'ouvrir aux littératures étrangères et de préférence en versions originales, réduire sa Pile à lire...), qui vont généralement de paire avec l'inscription à divers challenges (liste de lectures communes en fonction d'une thématique prédéfinie). Personnellement, je n'aime guère m'imposer des contraintes et je n'ai aucune envie de m'astreindre à une boulimie littéraire proche de la nausée. Ainsi que l'écrit Jules Renard (Journal 1887 / 1910, ed. Robert Laffont) « J'aime à lire comme une poule boit, en relevant fréquemment la tête, pour faire couler. »
Les riches lecteurs qui aiment voyager et qui sont fidèles à Cafeduweb ont peut-être déjà inscrit dans leurs carnets d'adresses, les coordonnées du Library Hotel à Manhattan et du Library à Ko Samui en Thaïlande (cf: Des hôtels réservés aux amoureux des livres). Or, il nous faut aujourd'hui ajouter deux lieux supplémentaires à notre liste d'escales littéraires. Le premier est le Pavillon des Lettres, qui a ouvert ses portes en novembre dernier, dans le 8ème arrondissement de Paris. Le second est le célèbre Chelsea Hotel à New-York.
A priori, un roman historique est un récit fictif dont le contexte s'inscrit dans une réalité historique. Dans les faits, les critères de classement sont plus subjectifs, puisque certains livres sont considérés comme plus "littéraires" que d'autres et que cette notions est particulièrement floue (l’œuvre est-elle plus aboutie ? L'écriture plus créative ? L'utilisation des sources plus rigoureuse ?). C'est la raison, sans doute, pour laquelle, peu d'élus sont plébiscités dans les médias, notamment en cette période de rentrée littéraire.
Que vous soyez lecteurs ou écrivains, vous pouvez vous inscrire, jusqu'au 31 mars à minuit, au Prix Du Polar Historique, organisé par la revue Ça M'intéresse Histoire et les éditions Les Nouveaux Auteurs et destiné à récompenser un écrivain qui n'a jamais été publié.
Si vous êtes amateurs de polars, il vous reste un peu plus de 15 jours pour vous inscrire à la 3ème édition du Prix du Meilleur Polar des lecteurs de Points et devenir juré littéraire. Il vous suffit de remplir le formulaire sur le site Internet de l'éditeur avant le 15 mars 2012.
Le prédateur est la huitième enquête de Joe Pickett, ancien garde-chasse de la ville de Saddlestring et travaillant pour le compte du gouverneur du Wyoming. Le héros de C.J. Box possède donc déjà un lourd passé auquel il est fait référence à plusieurs reprises. Néanmoins, il n'est pas nécessaire d'avoir lu les romans précédents pour s'y retrouver. La série compte déjà 11 épisodes en anglais dont le dernier, Cold Win, est paru en 2011. L'auteur a été récompensé par plusieurs prix littéraires, parmi lesquels le prestigieux Edgar Allan Poe Award qui récompense les meilleurs auteurs de romans policiers. En France, il a reçu le prix Calibre 38 pour Détonations rapprochées, le premier volume de la série.
Parmi les requêtes qui reviennent fréquemment dans le moteur de recherche de Cafeduweb, il y a les « meilleurs romans historiques ». C'est pourquoi nous avons établi une liste de 100 œuvres, dont les critères de sélection sont les livres récompensés par des prix littéraires, les bestsellers et les classiques. Nous les avons ensuite classés par périodes (Antiquité, Moyen-âge, etc). Ce type d'exercice étant forcément subjectif, nous avons éliminé certains romans pour des raisons toutes personnelles. En revanche, nous nous sommes attachés à favoriser une sélection cosmopolite d'écrivains.
J'ai rarement un ouvrage qui suscitait autant de décalage entre l'opinion du lecteur Lambda et celui des professionnels du livre. D'un coté, il y a les articles plutôt élogieux de la presse et les récompenses littéraires comme celle accordée par la Société des Gens de Lettres (Prix Paul Féval 2010); de l'autre, les critiques que l'on peut lire sur les blogs amateurs.
Léonard Chemineau est un jeune illustrateur qui signe ici sa première BD. Il est néanmoins l'auteur de plusieurs projets que l'on peut découvrir sur son site Internet. Par ailleurs, notre Vouvrillon (c'est ainsi que l'on nomme les habitants de Vouvray en Touraine) a remporté le concours Jeunes Talents, lors du festival d'Angoulême en 2009. Les amis de Pancho Villa est en fait un roman graphique adapté du livre éponyme de James-Carlos Blake (paru chez Rivages), que les amateurs de polars et de westerns connaissent sans doute déjà. Ce romancier américain, né à Tampico au Mexique, a lui-même été récompensé par de nombreux prix littéraires comme le Los Angeles Times Book Prize de la Fiction.
En France, Anne Birkefeldt Ragde s'est fait connaître grâce à sa "Trilogie de Neshov" (La Terre des mensonges, La Ferme des Neshov et L'Héritage impossible), une saga qui a été traduite dans plusieurs langues et qui a remporté de prestigieux prix littéraires. La romancière norvégienne est également l'auteur de livres pour enfants et d'une biographie de Sigrid Undset.
La série imaginée par Gilda Piersanti compte quatre volumes qui correspondent à autant de « saisons meurtrières ». Après "Rouge Abattoir" (hiver) et "Vert Palatino" (printemps), voici "Bleu catacombes" (été), la troisième enquête de la flic romaine Mariella De Luca. Ce roman a été couronné par le Prix SNCF du Polar Européen et le Prix du Polar méditerranéen. Le quatrième volume de la série, "Jaune Caravage" (automne), est paru en mars 2008 aux éditions du Passage.
Londres, fin du XIXème siècle. Le peintre Walter Sickert fait l'objet d'un chantage concernant la relation de son meilleur ami le prince Albert et d'une marchande de confiserie. Craignant pour l'honneur de la couronne, la reine demande à Sir William Gull de faire cesser ce chantage quelqu'en soit le prix.
Titre énigmatique pour un livre, prix Goncourt du premier roman, qui restera une énigme pour moi. Je n'ai pas très bien compris si le but de l'auteur est de retracer le parcours des soldats tchèques, auteurs de l'attentat contre Reinhard Heydrich, l'ange blond du Troisième Reich, ou de dresser une biographie du dirigeant nazi à travers la préparation de l'attentat, mais qu'importe! Ces deux objectifs sont clairement atteints.
Pour ce troisième volet consacré aux nouvelles méthodes promotionnelles, nous sommes intéressés au Book Dating (rencontres littéraires amoureuses), une invention qui nous vient encore des pays anglo-saxons. Ainsi, après avoir tenté de nous appâter en nous glissant subrepticement un livre dans la poche (cf article sur les putpockets) ou grâce à une accrocheuse bande annonce (cf article sur les Book trailers), les professionnels disposent encore d'une arme pour nous séduire et nous attirer dans les librairies: les sites de rencontres dédiés aux bibliophiles. L'idée est que la question d'être ou de ne pas être compatibles peut se résoudre grâce à la lecture d'un bon vieux Shakespeare, préliminaire à un happy end.
En dépit d'une moisson encore plus fructueuse qu'en 2009 (si on exclut les surplus qui iront au pilon), cette rentrée littéraire sera marquée par la mort annoncée du livre imprimé. On en parle depuis une bonne décennie mais les événements récents indiquent que la révolution est bien en marche. L'arrivée de nouveaux appareils contribue à démocratiser l'ebook et de nouvelles plateformes de téléchargement sont créés presque chaque jour. Les polémiques opposant les défenseurs de l'imprimerie aux aficionados du numérique s'essoufflent, tandis que se multiplient les débats sur l' avenir des librairies traditionnelles et des bibliothèques, l'instauration d'un prix unique du livre ou d'un taux de TVA réduit, l'intégration de publicités dans les textes, la censure, le piratage, les droits d'auteurs, l'écologie électronique, etc.
Les lecteurs représentent une niche de consommateurs qui semblent intéresser de plus en plus les investisseurs. Après la création de sites de rencontres spécialement dédiés aux amoureux des livres, le développement du concept de librairies-cafés et l'ouverture d'un bar thématique à New-York, le marché s'ouvre aux globe-lecteurs. Ils peuvent désormais faire escale dans des hôtels spécialement aménagés pour satisfaire leur insatiable appétit de lire... à condition d'y mettre le prix, car il s'agit généralement de luxueux établissements.
Décidément les philosophes semblent doués de compétences particulières pour mener les enquêtes criminelles. Après le Philon d'Alexandrie de Guillaume Prévost (L'assassin et le prophète), le Socrate de Margaret Doody (Aristote détective, Aristote et les secrets de la vie…), le Diderot de Hubert Prolongeau (L'oeil de Diderot, La nièce de Rameau… ) ou le Kant de Michael Gregorio (Critique de la raison criminelle), c’est au tour de François-Marie Arouet dit Voltaire (1694-1778) de s’y coller… avec brio, puisque l’ouvrage de Frédéric Lenormand a été récompensé en 2011 par le Prix Arsène Lupin , le Prix Historia du roman policier historique et le Prix du Zinc.
Si vous êtes célibataire et bibliophile, vous connaissez peut-être déjà le concept du "book-dating" (rencontres littéraires amoureuses). Jusqu’ici, il s’agissait surtout de sites Internet spécialisés. Les passionnés de lecture pouvaient ainsi entrer en contact avec des personnes partageant leur centre d’intérêt… et plus si affinités. Or, cette année, pour la Saint-Valentin, plusieurs bibliothèques américaines et canadiennes ont décidés de proposer un service identique à leurs usagers esseulés.
C'est l'histoire de trois familles londoniennes : Les Iqbal, originaires du Bengladesh et immigrés de fraîche date; les Bowden-Jones, un couple mixte anglo-jamaïcain; et les Chalfen, des intellectuels prétentieux et survoltés.
Le monde des « hackers » est en ébullition après la mort suspecte de l’un d’entre eux.
Lorsque son copain Jack Morrison se fait faussement accuser de meurtre et assassiner véritablement, il accepte d’aider la sœur du mort, convaincue de l’innocence de son frère.