Si vous êtes célibataire et bibliophile, vous connaissez peut-être déjà le concept du "book-dating" (rencontres littéraires amoureuses). Jusqu’ici, il s’agissait surtout de sites Internet spécialisés. Les passionnés de lecture pouvaient ainsi entrer en contact avec des personnes partageant leur centre d’intérêt… et plus si affinités. Or, cette année, pour la Saint-Valentin, plusieurs bibliothèques américaines et canadiennes ont décidés de proposer un service identique à leurs usagers esseulés.
Pour ce troisième volet consacré aux nouvelles méthodes promotionnelles, nous sommes intéressés au Book Dating (rencontres littéraires amoureuses), une invention qui nous vient encore des pays anglo-saxons. Ainsi, après avoir tenté de nous appâter en nous glissant subrepticement un livre dans la poche (cf article sur les putpockets) ou grâce à une accrocheuse bande annonce (cf article sur les Book trailers), les professionnels disposent encore d'une arme pour nous séduire et nous attirer dans les librairies: les sites de rencontres dédiés aux bibliophiles. L'idée est que la question d'être ou de ne pas être compatibles peut se résoudre grâce à la lecture d'un bon vieux Shakespeare, préliminaire à un happy end.
Bien que la chaîne locale de la Fox à Chicago prétende que les bibliothécaires ne sont pas nécessaires à la communauté et que les bibliothèques municipales représentent un gaspillage pour les fonds publics, les américains continuent de s'insurger contre les restrictions budgétaires. Les bibliothécaires, qui semblent avoir conservé leur sens de l'humour (et du glamour), ont trouvé le moyen d'attirer l'attention de leurs concitoyens grâce à une série de vidéos parodiques circulant sur le web.
C'est une sorte de Bookcrossing, mais non-anonyme, puisque l'objectif est de favoriser la convivialité. Comment partagez vos lectures avec vos voisins ou des visiteurs de passage. Deux Américains ont trouvé la solution: installer des micros-bibliothèques, de la taille d'une boîte aux lettres ou d'une maison d'oiseaux, dans son jardin ou sur le bord de la route. Le site Internet Little Free Library permet de les localiser sur une carte.
Les bibliothécaires américains, qui se plaignent d’une baisse des emprunts et de fréquentation de leurs établissements, ne ménagent pourtant pas leurs efforts pour attirer les lecteurs. Dans ce pays où les villes sont souvent façonnées pour la voiture (avenues interminables, trottoirs absents, etc), ils ont imaginé un système hybride, appelé drive-through ou drive-thru, combinant les services des distributeurs automatiques de livres et des Drive-In dans les fast-food.
Les bibliothèques ne sont pas forcément des lieux destinés à stocker de vieux livres moisis et des temples gouvernés par des cerbères chargés de vous faire baisser d'un ton. Avec le développement des technologies, la gestion des établissements, les services offerts au public et même l'architecture des bâtiments ont progressivement évolué.
Après une première escale à l'Université du Texas, nous poursuivons notre enquête sur les bibliothèques du futur. Nous faisons aujourd'hui un détour par Abou Dabi, aux Émirats arabes unis, où le thème a été abordé lors du 20ème salon du livre en mars dernier. Si on en croit le rapport de l'ADACH (Abu Dhabi Authority for Culture and Heritage), l'ensemble du réseau des bibliothèques des Émirats devraient bientôt entrer dans l'ère des nouvelles technologies et du gadget.
Nous reprenons aujourd'hui notre petite enquête sur les méthodes de promotion du livre. En effet, l'Association des bibliothèques américaines (ALA) vient d'annoncer la sortie de trois nouveaux posters (payants) pour soutenir sa "READ campaign" en faveur de la lecture. De nombreuses célébrités se sont déjà prêtées au jeu, mais cette fois il s'agit des trois acteurs principaux d'Harry Potter et les reliques de la mort, qui devrait sortir sur les écrans le 24 novembre 2010.
En dépit d'une moisson encore plus fructueuse qu'en 2009 (si on exclut les surplus qui iront au pilon), cette rentrée littéraire sera marquée par la mort annoncée du livre imprimé. On en parle depuis une bonne décennie mais les événements récents indiquent que la révolution est bien en marche. L'arrivée de nouveaux appareils contribue à démocratiser l'ebook et de nouvelles plateformes de téléchargement sont créés presque chaque jour. Les polémiques opposant les défenseurs de l'imprimerie aux aficionados du numérique s'essoufflent, tandis que se multiplient les débats sur l' avenir des librairies traditionnelles et des bibliothèques, l'instauration d'un prix unique du livre ou d'un taux de TVA réduit, l'intégration de publicités dans les textes, la censure, le piratage, les droits d'auteurs, l'écologie électronique, etc.
Aujourd'hui, nous nous rendons en Allemagne, où il est de tradition de recycler les cabines téléphoniques en librairies d'occasion, où le plus souvent, en bibliothèques. Certaines servent simplement à entreposer les livres que tout un chacun peut déposer ou emprunter librement. A Ingolstadt, en Bavière, par exemple, la cabine à livres (Bücher Zelle) est située dans la cour de l'école primaire. Elle contient 300 livres pour enfants. Aucune carte n'est délivrée: il suffit de se servir et de penser à rapporter le livre quand on a fini de le lire.
Le développement des nouvelles technologies et l'avènement programmé du livre électronique devraient changer radicalement nos pratiques de lecture. Comment l'ère digitale peut-elle influencer les écrivains ? Quelles expériences nouvelles peuvent naître de l'interconnexion des e-books ?Quelles nouvelles formes de communication et d'échanges créer autour de la lecture ?
Regardez la photo de gauche. Vous voyez cette étagère pleine de livres sur le trottoir ? Vous vous dites que quelqu'un est en train de déménager ? Et bien, pas du tout ! Ce présentoir a été placé ici par les bibliothécaires de la ville de Cologne. Les ouvrages qui s'y trouvent sont en libre accès. Pas besoin de s’inscrire à la bibliothèque, de payer un abonnement ni de présenter une carte de lecteur. On vient, on se sert et on repart.
Alors que sonne timidement le glas du livre imprimé, certains s'interrogent déjà sur la manière de recycler les tonnes de papiers reliés qui ornent leurs bibliothèques. Or, dans le domaine de la récupération, les artistes ne manquent pas d'inspiration. Parmi eux, il y a des bibliophiles dont le fond de commerce est justement l'objet livre. L'Américain Robert The a plongé, dans ce qu'il est désormais convenu d'appelé le Book Art, presque par hasard.
On sait que l'année 2010 a été un peu difficile pour les bibliothécaires anglo-saxons. En dépit de la baisse de fréquentation des usagers et des restrictions budgétaires, quelques établissements sont néanmoins résolus à survivre à la crise. Certains d'entre nous se souviennent peut-être de la campagne Don't Close the Book (Ne fermez pas le livre) orchestrée par le réseau des bibliothèques new-yorkaises ou de la publicité parodique de la Brigham Young University. En ce début d'année 2011, c'est au tour des bibliothèques australiennes de contre-attaquer avec un calendrier intitulé Zombies in the Library.
Nous poursuivons notre petite enquête autour des techniques de marketing éditoriales (cf: l'article sur le Putpocket). Évidemment, nous ne sommes pas les seuls ni les premiers à nous y intéresser. La quatrième université d’été de la Bande-dessinée, qui se tenait du 5 au 7 juillet dernier, était justement consacrée aux questions de business, de cross-média, de trans-média, de média global et autres affaires de gros sous. Pour séduire des lecteurs rompus aux usages du numérique, d'Internet et de la vidéo, les éditeurs doivent désormais créer des sites dédiés et des Book Trailers (bandes annonces de livres).
Pendant plus de 50 ans, le photographe André Kertész (1894-1985), dont le père était libraire, a parcouru la planète (Hongrie, France, États-Unis, Argentine, Japon...) et photographié des lecteurs dans tous les lieux et positions imaginables : dans les cafés, les bibliothèques, les trains, les parcs, et même sur les toits. Le musée Carnegie de Pittsburgh lui dédie une exposition, jusqu'au 13 février 2011, intitulée André Kertész: On Reading.
Pour les "Globe-lecteurs" de Cafeduweb, je poursuis mes investigations à la recherche de lieux insolites. Après avoir déniché des hôtels-bibliothèques, des cafés-librairies et un bar thématique pour les bibliophiles, j'ai pensé à ceux qui voyagent en avion. Aussi, je vous propose aujourd'hui de faire escale dans la toute nouvelle bibliothèque de l'aéroport de Schiphol aux Pays-Bas. Nous ferons ensuite un petit voyage dans le temps et l'espace, pour découvrir le premier espace de lecture de l'aéroport à Nashville, dans le Tennessee.
Après les bibliothèques et les librairies, puis les cafés et les hôtels, nous enrichissons aujourd'hui notre carnet d'adresses d'une sélection de restaurants dédiés aux amoureux des livres. Notre liste n'est pas exhaustives, mais elles offrent quelques pistes pour vos prochaines escapades à Paris, Dijon, Bruxelles, Milan, Stockholm, New-York ou Los-Angeles.
Chaque lecteur a ses écrivains favoris, son libraire préféré et ses bonnes adresses. Il est vrai que les librairies de proximité et les magasins indépendants apparaissent comme des espèces menacées face à l'offensive de supermarchés culturels et autres chaînes virtuelles de ventes en ligne. Selon le Guardian, une centaine de librairies indépendantes britanniques ont déposé le bilan en 2009 sur 1300 environ. Au Canada, les chaînes et supermarchés culturels (Indigo, Renaud-Bray, Archambault, etc) représentent près de 70 % du marché du livre au détail. Par ailleurs, les quelques 2000 libraires indépendants sont actuellement menacés par le projet d'ouverture d'un entrepôt du géant américain Amazon sur leur territoire.
En période de prospérité comme de crise, il faut s'assurer que chacun puisse consommer 24h/24. Tout le monde connait les distributeurs de boissons et de friandises ? Dans une entreprise, ils permettent d'écourter drastiquement la pause café ou déjeuner. Pourquoi aller à la cantine avec ses collègues quand on peut avaler un sandwich d'une main et taper un mail de l'autre. Le temps, c'est de l'argent ! Pour les nourritures spirituelles, même combat ! Exit la soupe à la tomate lyophilisée et les conseils du libraire, insérez une pièce dans la machine et sélectionnez le livre qui éveille votre appétit.
Jusqu'au 16 octobre prochain, la galerie Bryce Wolkowitz à New-York présente les travaux de l'artiste Sud-coréenne, Airan Kang dans une exposition intitulée Light Reading (lecture lumineuse). Ses sculptures en formes de livres sont réalisées grâce à des LED (diodes électroluminescentes). Les lampes produisent une multitude de tâches colorées qui changent continuellement de teintes, d'intensité et de luminosité.
Ceux qui, parmi nous, sont un peu cultivés ont sans doute entendu parler des Janeites. Le terme est né en 1894, sous la plume de George Saintsbury, dans son introduction à une nouvelle édition d'Orgueil et Préjugés. Il fait référence aux admirateurs inconditionnels de Jane Austen, apparus dès 1870, après la publication de sa biographie de l'auteur par son neveu, James Edward Austen-Leigh. Or, à l’heure où on s’apprête à fêter le 235ème anniversaire de la romancière anglaise (le 16 décembre) et le bicentenaire de Raison et Sentiments (en 2011), le mouvement est loin d’être tombé en désuétude. Depuis 20 ans, nous assistons à une véritable résurrection de la secte des adeptes de Jane Austen.
En ce début d 'année, de nombreux rédacteurs de blogs littéraires ont établis la liste de leurs bonnes résolutions pour 2011 (lire plus de classiques et d'essais, s'ouvrir aux littératures étrangères et de préférence en versions originales, réduire sa Pile à lire...), qui vont généralement de paire avec l'inscription à divers challenges (liste de lectures communes en fonction d'une thématique prédéfinie). Personnellement, je n'aime guère m'imposer des contraintes et je n'ai aucune envie de m'astreindre à une boulimie littéraire proche de la nausée. Ainsi que l'écrit Jules Renard (Journal 1887 / 1910, ed. Robert Laffont) « J'aime à lire comme une poule boit, en relevant fréquemment la tête, pour faire couler. »
La plupart des lecteurs avides sont confrontés à un problème de taille, à savoir l'encombrement intempestif de leur bibliothèque qui déborde largement sur l'espace initialement non réservé aux livres. Ceux qui pensent résoudre ce problème grâce à l'acquisition d'une tablette numérique se heurteront à plusieurs inconvénients comme celui de l'offre limitée de ebooks en français et les verrous numériques (DRM) qui empêchent de lire, de transférer ou de modifier les livres sur certains supports. Le problème de la gestion de la PAL (Pile à lire) reste donc d'actualité et ,pour les plus titilleux d'entre-nous, celui du classement des livres (par ordre alphabétique, genres, tailles, collections ou thématiques).
La nouvelle Bibliothèque Technologique de l'Université du Texas, à San Antonio, se différencie des autres librairies scientifiques américaines par un petit détail: sa collection ne contient aucun livre imprimé. Il s'agit, en effet, d'un établissement entièrement dédié au livre numérique.
On sait que certaines lectures peuvent s'avérer dangereuse. Néanmoins un livre peut-il captiver un esprit au point de l'aspirer littéralement ? C'est le message communiqué par l'agence de publicité sud-africaine FoxP2. Lors de la Design Indaba Expo en février dernier, l'annonceur a présenté trois posters censés inciter les visiteurs à fréquenter Biblioteq Creative Books, une librairie (comme son nom de l'indique pas) de Cape Town.
La période des vacances scolaires est généralement propice à la lecture. Aussi, je vous propose aujourd'hui une animation originale, créée par Andersen M Studio, pour le compte du New Zealand Book Council. Cette vidéo, réalisée dans le but de promouvoir la lecture, ne se contente pas de mettre en scène le livre de Maurice Gee, intitulé Going West, mais lui donne littéralement vie. Le procédé s'inspire un peu des pop-up, ces livres animés qui se transforment parfois en véritables sculptures 3D.
Pour illustrer notre petite enquête sur les méthodes de promotion du livre, je vous propose aujourd'hui une vidéo publicitaire réalisée pour Bookmans Entertainment Exchange, une chaîne de six librairies d'occasion dans l'Arizona (à Tucson, Mesa, Phoenix, et Flagstaff).
Fin novembre, les magazines commençaient déjà à publier leur listes des meilleurs livres de l'année 2010. En France, Lire et Le Point étaient les premiers à s'y coller. Chez nos amis anglo-saxons, c'est le journal professionnel Publisher Weekly qui semble avoir ouvert les hostilités, suivi du Guardian, du Financial Times, du New-York Times, du Vancouver Sun, etc. La raison de cet empressement est simple: Noël est la période de l'année où les livres se vendent le mieux.
Plutôt que de réitérer nos habituelles récriminations contre la Rentrée littéraire, nous avons décidé de nous intéresser au festival off ou à la rentrée littéraire bis, à savoir celle des livres de poche. Les Poches coûtent moins chers (6euros en moyenne), ensuite ils économisent du papier et prennent moins de place dans les bibliothèques (le format standard est de 10 cm sur 17). Ils permettent également de prolonger la durée de vie de certains titres dans les rayons des librairies et offrent une session de rattrapage aux lecteurs débordés. Enfin, les nouveautés éditées directement en poche ont augmenté de 35% en dix ans. Les inédits représentent, par exemple, 20% des titres parus chez Pocket et 50% chez 10/18.