Le 6 mars dernier, Telerama a publié les résultats d'une étude frôlant le scoop: « le crime paie enfin ». Cela signifie que les éditeurs s'apprêtent à lancer, comme chaque année, une audacieuse campagne printanière en faveur du roman policier. En juin, les revues littéraires publieront des dossiers présentant un panorama des incontournables et des "nouvelles tendances". Le concept du NPN (Nouveau Polar Nihiliste) qui avait tant ému l'an dernier restera au placard, mais les éditeurs continueront de surfer sur la vague Millénium. Les policiers suédois se verront donc attribuer une place de choix sur les serviettes de plage... et on trouvera sans doute encore quelques Dan Brown à l'ombre des parasols.
Le roman d'Andrès Trapiello a une couverture noire comme tous les livres labellisés romans policiers, son titre contient le mot crime et les personnages sont affublés de pseudonymes comme Sam Spade ou Philip Marlowe. Par ailleurs, ce n'est pas un assassinat, ni deux, ni trois qui nous sont révélés au fil des pages, mais des milliers. Car, il y a les meurtres qui nourrissent l'intrigue principale, les victimes de la guerre civile, qui se dévoilent en filigramme, et les crimes de papier, que nos héros se piquent d'analyser. En fait, Le Club du crime parfait n'est pas un véritable polar mais plutôt un roman sur le roman policier et une réflexion sur la vengeance.
Février est sans doute le mois le plus froid de l'année. Aussi, ceux d'entre nous qui sont allergiques à l'hiver, vont devoir patienter encore un peu avant l'arrivée de températures plus clémentes. En attendant le retour du printemps, je vous propose une escape littéraire dans l'hémisphère sud où nous sommes assuré de trouver un peu de chaleur.
Il y a quelques jours je vous parlais de "L'hiver de Frankie Machine" un polar de Don Winslow sélectionne pour le Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2011. Le second roman sélectionné est donc "Cartoon" de Marshall Karp.
Terminé! J'ai enfin pu finir ce roman d'Hugh Laurie. Le troisième essai fut le bon et je me demande s'il ne faut pas être un peu malade avec tout ce que la littérature nous offre de tenter trois fois de suite la lecture d'un simple roman policier fortement teinté d'espionnage.
Je ne qualifierai pas Le vrai monde (Riaru Warudo en japonais) de roman policier mais plutôt de roman noir à plusieurs voix. L'identité du meurtrier est connu dès les premières pages et il n'y a pas d'enquête à proprement parler. En revanche, Natsuo Kirino y dresse le portrait d'une jeunesse écrasée par l'obligation de réussite scolaire et professionnelle, et dont les repères familiaux et sociaux sont devenus floues. Les protagonistes sont quatre adolescents a-priori ordinaires de la banlieue de Tokyo, dont les destins tracés d'avance vont être brisés par un événement dramatique, un catalyseur qui va révélé la part sombre de chacun d'entre-eux.
Selon son éditeur français Philippe Picquier, Miyuki Miyabe serait la reine du polar japonais. En réalité, l'intérêt de cette romancière populaire pour la littérature de genre englobe la science-fiction, le roman historique et la littérature de jeunesse.
Steeman S.A. (pour Stanislas André) un auteur de roman policier Belge un peu oublié en France, pour preuve pas un seul exemplaire en vente à la Fnac de Lille, et un seul au Furet du Nord (autre très grande librairie). Mais un écrivain vers qui je reviens régulièrement.
Le chuchoteur est le premier roman de Donato Carrisi, un polar qui, je l'écris d'emblée, m'a époustouflé.
Heureux je suis avec ce joli cadeau de Niki, le roman de Paul Colize, « Concerto à quatre mains » un polar passionnant ! Paul Colize un auteur qui sait tenir en haleine son lecteur !
A ceux qui - à ce jour - n’auraient rien lu encore d’Agatha Christie, commencez par celui-ci. C’est le meilleur polar de tous les temps ; écrit il y a soixante-cinq ans, il n’a pas pris une seule ride !
« Après le premier, le doux, le tendre, le merveilleux, voici le baiser le l'ombre » ces quelques mots ne sont pas de moi mais c'est la dédicace de Paul Colize sur ce roman que m'avait offert la déesse Niki.
En rangeant un peu ma bibliothèque voilà que je tombe sur ce polar de Donald Westlake, je l'avais lu il y a bien longtemps et ne m'en souvenait plus. Comme le titre me faisait penser à une amie, après l'avoir mis dans ce qu'elle appèle sa PAL, qui est plutôt sa GAV en ce moment, enfin dans la mienne de PAL; l'heure était venue de l'en sortir.
L’avocat et romancier afro-américain, Stephen Carter, s’est en quelque sorte spécialisé dans le thriller historique dédié à "l’Obscure Nation", c'est-à-dire à l’élite noire, et plus particulièrement l’aristocratie harlémite, depuis le début du 20ème siècle. Après Echec et mat (Pocket, 2005, 982 pages) et La Dame noire (Pocket, 2010, 922 pages), son Roman américain nous plonge au cœur d’une période comprise entre le début des années 1950 et la fin des années 1970.
Shahriar Mandanipour nous dit à juste titre que les romanciers soumis à la censure doivent être plus créatifs que ceux publiant dans les pays démocratiques. On pense, par exemple, aux grandes œuvres de l'ex-union soviétique comme Le maître et marguerite de Mikhaïl Boulgakov qui offre plusieurs niveaux de lecture. Shahriar Mandanipour s'inspire beaucoup du Réalisme Magique et du Surréalisme, citant régulièrement Fiodor Dostoïevski, Franz Kafka, Gabriel García Márquez, ainsi que Sadegh Hedayat (1903-1950), l'auteur de La Chouette aveugle. Son livre n'est pas une simple bluette exotique, mais plutôt une sorte de pastiche de roman d'amour et un pamphlet politique humoristique dans lequel l'auteur se met lui-même en scène.
Editions Folio, 2009, 588 pages
Ce livre n'est pas un polar mais la frontière est infime puisqu'il cumule plusieurs ingrédients du roman policier : mystère, suspense, crimes et mensonges. Autant le dire tout de suite: certaines questions resteront sans réponse car il s'agit d'un premier tome dont la suite, "Les éclaireurs", est parue en février dernier.
Le polar est considéré comme la lecture de prédilection des estivants et les magazines littéraires publient traditionnellement leurs dossiers consacrés au roman policier, juste avant la période des vacances. Lorsqu'on est sur son lieu de villégiature, il est aussi de coutume, entre deux lectures, de rédiger des cartes à l'attention de ses proches restés à la maison. Si vous faites de ceux qui n'ont pas pu partir, rien ne vous empêche de répondre à vos correspondants. Les éditions Zinc proposent justement eu une idée originale.
Avant Umberto Eco et CJ Sansom, il y eût Edith Pargeter alias Ellis Peters, écrit la journaliste et romancière britannique Bidisha (Seahorses, "Too Fast To Live") dans un article du "Guardian".
La dédicace de ce polar à la tempête du 26/12/1999 donne le ton à ce premier roman de Colin Thibert, légèreté, humour, situations cocasses.
Contrairement aux apparences, il ne s'agit pas d'un roman américain. Alexis Aubenque, qui est français, a travaillé plusieurs années en librairie avant de se lancer dans l'écriture de romans de science-fiction puis de thrillers. Son second polar, "Un automne à River Falls" est paru en juin dernier chez Calmann-Levy.
Le personnage principal de ce roman policier historique est la jeune et dangereuse ville de Chicago. Nous sommes en 1893, à la veille de la fameuse exposition universelle. Trois ans sont passés depuis le grand incendie qui a ravagé la cité et ses habitants se préparent à célébrer le 400ème anniversaire de l'arrivée de Christophe Colomb au Nouveau-Monde.
Comme 50% des gens, je ne sais pas quel livre je vais acheter quand j'entre dans une librairie. Je slalome entre les tables réservées aux bestsellers et aux nouveautés, je fouine dans les rayons, je repère un roman dont j'ai entendu parler, etc. Il y a évidemment quelques valeurs sûres parmi les éditeurs et j'ai, comme tout un chacun, mes auteurs fétiches. Je ne dédaigne pas pour autant la prise de risques et parfois je me laisse influencer par la couverture (illustration, résumé ou commentaires en quatrième de couverture). Une photo un peu floue de la Venise du nord, un entrefilet alléchant du Figaro Magazine et le roman de Pieter Aspe, « le Simenon flamand, qui fait souffler un vent comique et iconoclaste au pays du roman policier. » est dans mon sac.
Après "Le salon d'ambre", "Iacobus" est le second roman de Matilde Asensi trouvé sur le marché de Wazemmes lors de ma balade le dimanche il y a une quinzaine de jours. Changement complet d'époque, nous voilà en 1319 pour un polar médiéval.
Jo Nesbø fait parti de ces écrivains scandinaves qu'on ne présente plus (Stieg Larsson, Henning Mankell, Karin Fossum, Arnaldur Indridason, etc). Bien entendu, nous allons le faire quand même. Considéré comme le Roi du crime dans sa contrée natale, il est l'auteur de polars dont le héros récurrent est Harry Hole, un détective névrosé et alcoolique, comme il se doit dans le genre Roman Noir. La série compte déjà 8 épisodes, mais un neuvième (intitulé Fantôme, dans sa version originale) devrait paraître en juin 2011 en Norvège. Le Chasseur de têtes (2009), autre roman policier, ne fait pas parti du cycle. Jo Nesbø écrit également des livres pour enfants.
Huis-clos en Toscane est un polar sans prétention, entre le roman de gare à la française et le "Page turner" à l'américaine. Il vous tient en haleine jusqu'au bout de la nuit, mais vous l'oubliez aussi vite que vous l'avez lu. Diana Lama y rend hommage aux Dix petits nègres d'Agatha Christie et, dans une moindre mesure, aux films d'épouvante de série B, où un groupe d'individus se trouve dans un lieu isolé, généralement parasité par un drame passé.
Yokomizo Seishi (1902-1981) est l’un des précurseurs du roman policier japonais (suirishousetsu) avec Edogawa Rampo (1894-1965). Son héros, le détective Kôsuke Kindaichi, est parmi les personnages les plus populaires de la littérature policière nipponne. Il apparait pour la première fois en 1946 dans Le meurtre dans le Honjin(Honjin satsujin jiken) puis dans Le meurtre du papillon (Chōchō Satsujin Jinken). Ses aventures ont été adaptées au cinéma par Kon Ichikawa (1915-2008) et ont inspiré les mangas de Yōzaburō Kanari (scénario) et Fumiya Satō (dessins), Les Enquêtes de Kindaichi, publié en France chez Tonkam.
Décidément les philosophes semblent doués de compétences particulières pour mener les enquêtes criminelles. Après le Philon d'Alexandrie de Guillaume Prévost (L'assassin et le prophète), le Socrate de Margaret Doody (Aristote détective, Aristote et les secrets de la vie…), le Diderot de Hubert Prolongeau (L'oeil de Diderot, La nièce de Rameau… ) ou le Kant de Michael Gregorio (Critique de la raison criminelle), c’est au tour de François-Marie Arouet dit Voltaire (1694-1778) de s’y coller… avec brio, puisque l’ouvrage de Frédéric Lenormand a été récompensé en 2011 par le Prix Arsène Lupin , le Prix Historia du roman policier historique et le Prix du Zinc.
Un policier à la retraite, Herbert Molin, grand amateur de tango argentin et de puzzles, vivant en reclus dans les forêts du Nord de la Suède et insomniaque depuis vingt ans, a été sauvagement assassiné.
Dans le premier roman de la série policière consacrée aux enquêtes de l’inspecteur principal Kurt Wallander, à Ystad, Scanie, nous faisons connaissance avec les personnages qui se retrouveront au fil des enquêtes.
Voila un roman qui se dévore en quelques heures. Le narrateur, William (ou Bill) est un jeune musicien qui a quitté sa famille, ses amis et sa province. La tête pleine de rêves et de projets, il est parti chercher fortune dans la capitale.