Aujourd'hui, nous nous adressons aux gourmands avec un livre de recettes entièrement dédié aux éclairs et religieuses. Son auteur, Mariane Magnier-Moreno a un parcours atypique puisqu'elle a débuté dans la communication, avant de passer un CAP de cuisine. Elle a travaillé dans des restaurants parisiens et new-yorkais avant de donner des cours de cuisine.
Marco Polo était-il un menteur et son Devisement du monde peut-il être réduit à une simple compilation d'histoires glanées auprès des marins et marchands du Moyen-Age ? Telles sont les questions qui ont divisées les historiens depuis des siècles. Ses contemporains déjà sceptiques face aux multiples merveilles décrites par le voyageur vénitien, le surnommait "Il Milione" (Le million). Pourtant, ainsi que le rapporte son premier biographe, Fra Jacopo D'Acqui, alors que Marco Polo se trouvait sur son lit de mort et de ses parents le suppliaient de renoncer à ses mensonges, celui-ci aurait répondu : « Je n'ai pas dit la moitié de ce que j'ai vu ou fait ».
Sakyo Komatsu (1931-2011), qui est décédé le 26 juillet dernier d'une pneumonie, est considéré comme "le Roi de la science-fiction japonaise". Il faut reconnaître que son roman d'anticipation, La Submersion du Japon a pris des allures prophétiques après le séisme qui a ravagé la côte Pacifique du Tōhoku en mars 2011. Paru en 1973 chez Kodansha, Nihon chinbotsu (la Submersion du Japon) a été adapté au cinéma par Shirō Moritani, la même année, puis par Shinji Higuchi en 2006. Le roman s'est vendu à plus de 4 millions d'exemplaires dans l'archipel japonais, avant d'être traduit dans une dizaine de langues. Il a également inspiré le manga de Tokihiko Ishiki.
Yokomizo Seishi (1902-1981) est l’un des précurseurs du roman policier japonais (suirishousetsu) avec Edogawa Rampo (1894-1965). Son héros, le détective Kôsuke Kindaichi, est parmi les personnages les plus populaires de la littérature policière nipponne. Il apparait pour la première fois en 1946 dans Le meurtre dans le Honjin(Honjin satsujin jiken) puis dans Le meurtre du papillon (Chōchō Satsujin Jinken). Ses aventures ont été adaptées au cinéma par Kon Ichikawa (1915-2008) et ont inspiré les mangas de Yōzaburō Kanari (scénario) et Fumiya Satō (dessins), Les Enquêtes de Kindaichi, publié en France chez Tonkam.
Imaginez qu’en rentrant d’un concert vous retrouviez votre appartement entièrement vide. Les cambrioleurs auraient emporté tous vos meubles, vos vêtements, vos photos de famille, la vaisselle, et même le dîner qui mijotait dans le four, le papier wc et la balayette des toilettes ! Il vous serez impossible de prévenir la police puisque le téléphone fixe aurait également disparu et que vous ne posséderiez pas de portable. Ce scénario rocambolesque a été imaginé par Alan Bennett, l’auteur de la Reine des lectrices, une histoire aussi loufoque que celle-ci.
Le thriller par définition est un polar psychologique puisqu'il est censé créer une forte tension, si ce n'est un sentiment de peur chez le lecteur. En ce sens, Les liens du sang de Thomas H. Cook est un classique du genre. Le romancier américain y explore les méandres de la folie humaine et, en particulier de la schizophrénie paranoïaque. Le lecteur est placé dans une situation d'autant plus inconfortable qu'il ignore le nombre exact de morts, si d'autres surviendront dans un avenir proche et, surtout, si le narrateur est sain d'esprit ou s'il est la victime collatérale de la folie de sa sœur, voire celle d'un manipulateur profitant de leur antécédents familiaux.
Le projet Ehon est né quelques semaines après le séisme qui a frappé dans le Nord du Japon, le 11 mars dernier. L’initiative a vu le jour dans la préfecture d’Iwate, grâce Chieko Suemori, la fondatrice des éditions Suemori. A l’origine elle consistait à collecter des livres illustrés pour les enfants âgés de un à douze ans et à les distribuer dans les zones sinistrées, par l’intermédiaire des volontaires. Aujourd’hui, le projet s’est enrichi de six mini-Bibliobus permettant de livrer des livres dans les centres d’évacuation plus petits ou moins accessibles.
Lisa Gardner fait parti de ses auteurs de Best-sellers qui commettent au moins un livre par an. Elle est l’auteur de deux séries policières, sans compter les "Standalone" (les polars autonomes) et les romans qu’elle publie sous le pseudonyme d’Alicia Scott. Après Disparue, un épisode tiré de sa série consacrée à une équipe de profileurs du FBI de l’Oregon, j’ai finalement décidé de récidiver et de m’intéresser cette fois à celle consacrée aux flics de Boston : l’ancien tireur d’élite Bobby Dodge, nouvel recrue de la police d’état, et son ancienne petite amie, le commandant D.D.Warren, qui dirige une équipe de détective de la police municipale.
Je ne qualifierai pas Le vrai monde (Riaru Warudo en japonais) de roman policier mais plutôt de roman noir à plusieurs voix. L'identité du meurtrier est connu dès les premières pages et il n'y a pas d'enquête à proprement parler. En revanche, Natsuo Kirino y dresse le portrait d'une jeunesse écrasée par l'obligation de réussite scolaire et professionnelle, et dont les repères familiaux et sociaux sont devenus floues. Les protagonistes sont quatre adolescents a-priori ordinaires de la banlieue de Tokyo, dont les destins tracés d'avance vont être brisés par un événement dramatique, un catalyseur qui va révélé la part sombre de chacun d'entre-eux.
Huis-clos en Toscane est un polar sans prétention, entre le roman de gare à la française et le "Page turner" à l'américaine. Il vous tient en haleine jusqu'au bout de la nuit, mais vous l'oubliez aussi vite que vous l'avez lu. Diana Lama y rend hommage aux Dix petits nègres d'Agatha Christie et, dans une moindre mesure, aux films d'épouvante de série B, où un groupe d'individus se trouve dans un lieu isolé, généralement parasité par un drame passé.