Les bibliothécaires américains, qui se plaignent d’une baisse des emprunts et de fréquentation de leurs établissements, ne ménagent pourtant pas leurs efforts pour attirer les lecteurs. Dans ce pays où les villes sont souvent façonnées pour la voiture (avenues interminables, trottoirs absents, etc), ils ont imaginé un système hybride, appelé drive-through ou drive-thru, combinant les services des distributeurs automatiques de livres et des Drive-In dans les fast-food.
Bien que les ventes de e-books ne représentent encore qu'un faible pourcentage du marché du livre, la plupart des éditeurs allemands restent confiants dans le potentiel du numérique. Selon une étude réalisée par l'Institut für Demoskopie Allensbach et publiée dans Boersenblatt, seuls 1% des lecteurs allemands âgés de 14 à 60 ans (soit environ 480 000 personnes) utilisent une liseuse électronique. Néanmoins, 20% (10 620 000) pensent qu'ils pourraient lire un jour sur une tablette numérique.
Le 15 novembre dernier, la romancière franco-australienne Sophie Masson a publié, sur le site On Line Opinion, un article comparatif de l'industrie éditoriale de ses deux pays. Je ne vais pas en résumer l'intégralité mais seulement retenir quelques chiffres qui donnent une idée assez précise de la situation dans l’Hexagone.
La "suite officielle" de Dracula est en réalité un produit (marketing) contemporain, qui se nourrit à la fois des notes manuscrites de Bram Stoker, de la littérature gothique en générale et de l'évolution du mythe du vampire dans l'imaginaire du 21ème siècle. Certains ont crié à l'imposture ou à la trahison et on ne peut guère leur reprocher. Le livre est certes agréable à lire, si on est amateur du genre, mais il tient davantage de l'hommage ou du pastiche que de l'ouvrage "à la manière de".
Bien-sûr Haruki Murakami n'est pas le seul écrivain dont la renommée s'est étendue au-delà des frontières nippones, mais en Russie il est devenu en quelques années le romancier japonais le plus populaire, voire presque un phénomène de société au sein de la jeunesse.
Je reviens aujourd'hui sur notre enquête concernant les méthodes publicitaires du monde littéraire. Nous nous tournons vers la Suisse où les éditeurs indépendants bataillent durement pour conserver leur identité et leur place sur le marché. Ainsi pour son troisième anniversaire, l'association Swips, qui regroupe 22 éditeurs, lance une campagne de promotion en collaboration avec Traktor, un producteur de jus de fruits bio.
Le 10 novembre dernier, à 13 heures précises, 200 blogueurs étaient invités à publier, via le site de la société éco-responsable américaine Eco-Libris, leurs commentaires de lecture sur une sélection de 200 livres imprimés sur du papier recyclable. Le but de cette campagne, organisée en partenariat avec la chaîne de librairies canadiennes Chapters Indigo, vise à sensibiliser les consommateurs aux problèmes environnementaux. Il s'agit en particulier de promouvoir les éditeurs utilisant des matériaux et des méthodes plus écologiques.
Epos est un bateau aménagé en bibliothèque en 1959, pour desservir les contés de Hordaland, de Sogn og Fjordane et de Møre og Romsdal, à l'ouest de la Norvège. En 2005, il fonctionnait 126 jours par an et visitait 250 communautés entre les mois de mars et avril. Long de 25 mètres, il transporte plus de 6 000 livres à bord, dont la moitié est dédiée à la littérature enfantine. En 2007, menacé de naufrage budgétaire (une baisse de 480 000 couronnes, soit près de 60 000 euros), il a fait l'objet d'une pétition qui lui a évité la fermeture.
Cette semaine littéraire a été riche en évènements et, dans l'ensemble, le mois de novembre offre de belles perspectives pour le monde éditorial (si on excepte quelques fausses notes). Les prix littéraires ont commencé à pleuvoir, de même que les polémiques qui les accompagnent généralement (sans jamais vraiment ébranler la machine), tandis que marché numérique a également eut sa part de surprises et d'agitation.
Pour les "Globe-lecteurs" de Cafeduweb, je poursuis mes investigations à la recherche de lieux insolites. Après avoir déniché des hôtels-bibliothèques, des cafés-librairies et un bar thématique pour les bibliophiles, j'ai pensé à ceux qui voyagent en avion. Aussi, je vous propose aujourd'hui de faire escale dans la toute nouvelle bibliothèque de l'aéroport de Schiphol aux Pays-Bas. Nous ferons ensuite un petit voyage dans le temps et l'espace, pour découvrir le premier espace de lecture de l'aéroport à Nashville, dans le Tennessee.