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Haruki Murakami, le plus russe des romanciers japonais

Bien-sûr Haruki Murakami n'est pas le seul écrivain dont la renommée s'est étendue au-delà des frontières nippones, mais en Russie il est devenu en quelques années le romancier japonais le plus populaire, voire presque un phénomène de société au sein de la jeunesse.

Bien que son dernier livre, 1Q84, n'est pas encore été traduit, une vingtaine de livres ont déjà été publiés en Russie. Depuis la parution de son premier ouvrage en 1998, plusieurs éditeurs russes ont acquis les droits de traduction, parmi lesquels Eksmo. En six ans, la maison d'édition a vendu plus de 3 millions d'exemplaires. Ikuo Kameyama, critique littéraire et directeur de la faculté des études étrangères à l'Université de Tokyo, souligne que, dans son roman intitulée Kafka sur le rivage, Haruki Murakami a parfaitement assimilé Les Frères Karamazov de Dostoïevski. L'écrivain japonais confesse lui-même avoir été influencé par l’œuvre du grand auteur russe. Les compatriotes de Dostoïevski le lisent moins aujourd'hui, mais certains prétendent qu'Haruki Murakami leur a donné l'envie de le faire. Cette idée est d'ailleurs partagée par l'un des traducteurs de l'écrivain nippon.


Au milieu des années 1990, Dmitri Kovalenin, en voyage au Japon, demande à l'un de ses amis de lui recommander un écrivain local mais qui pourrait éveiller l'intérêt de jeunes étrangers. Son mentor lui confit alors deux ouvrages, dont La course au mouton sauvage. Dmitri Kovalenin fasciné entreprend de le traduire pendant son temps libre. Il lui faudra trois ans pour achever la tâche qu'il s'est assigné et, en 1997, le texte est l'un des premiers à être recensé sur le site Speaking In Tongues, dédié à la littérature étrangère. En l'espace de trois ans à peine, les livres d'Haruki Murakami rencontrent un succès phénoménal en Russie et plusieurs titres sont publiés, parmi lesquels Le flipper de 1973 et Écoute la voix du vent (encore inédits en français à ce jour, à l'instar d' 1Q84), ainsi que Dance, dance, dance. Depuis le début des années 2000, les traductions d'Haruki Murakami figurent régulièrement dans le top10 des ventes en librairies.

Sources : Mainichi Daily News et Peremeny

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