Je me pique d'être une lectrice vertueuse qui fréquente les librairies indépendantes. J'aime à penser que je favorise ainsi la diversité culturelle et bénéficie de services personnalisés. Mais l'indépendance est un luxe rare, difficile à acquérir, et surtout à conserver, dans un monde dominé par le mainstream littéraire, la toute puissance des éditeurs et les contraintes de rentabilité.
La bibliothèque de Hjørring au Danemark est situé dans le Metropol, un centre commercial comprenant 40 magasins, un club de gym, un restaurant et un parking souterrain de 500 places. Inaugurée le 12 avril 2008, elle a été conçue par deux designers, Rosan Bosch et Rune Fjord. Sa superficie représente plus de 5 000 m2 dont 3 500 m2 accessibles au public. L'ambition affichée du projet, qui a coûté près de 1,8 millions d'euros, était de créer toute à la fois un lieu de vie et de rencontre mais aussi un espace de travail et de méditation.
Peut-être avez-vous suivi, samedi dernier sur France-Inter, l'émission de Jean-Claude Ameisen dédiée à la lecture et entendu les extraits d'Une histoire de la lecture d'Alberto Manguel ou des Neurones de la lecture de Stanislas Dehaene. A moins que vous ne préfériez sauter de blogs en blogs et, dans ce cas, vous aurez lu La leçon de lecture publiée sur le blog de A sauts et à gambades qui fait référence à Comment lire un livre de Virginia Woolf. Cette question est vaste et de nombreux écrivains ont tenté d’y répondre. Pour ma part, j’ai un faible pour les recommandations d'Émile Faguet (1847- 1916) dans L’art de lire.
Nous reprenons les travaux là où nous les avons laissé début janvier (cf le premier chapitre de La maison du bibliopathe), pour nous occuper aujourd'hui de l'ameublement de notre nid de bibliopathe(s). Nous accorderons bien-sûr une attention toute particulière aux salles les plus propices à la lecture, à savoir la bibliothèque, le bureau, le salon et la chambre. Nous tiendrons cependant compte du fait que certains lecteurs sont plus à l'aise aux toilettes ou dans la baignoire.
Je profite de cette tumultueuse période de soldes pour explorer des mondes fascinants et qui me sont totalement étrangers, à savoir ceux de la mode, des marques et de l'hyper-consommation. J'ai donc sélectionné une petite collection d'ouvrages à compulser pendant que les autres font du lèche-vitrines.
On sait que l'année 2010 a été un peu difficile pour les bibliothécaires anglo-saxons. En dépit de la baisse de fréquentation des usagers et des restrictions budgétaires, quelques établissements sont néanmoins résolus à survivre à la crise. Certains d'entre nous se souviennent peut-être de la campagne Don't Close the Book (Ne fermez pas le livre) orchestrée par le réseau des bibliothèques new-yorkaises ou de la publicité parodique de la Brigham Young University. En ce début d'année 2011, c'est au tour des bibliothèques australiennes de contre-attaquer avec un calendrier intitulé Zombies in the Library.
Aujourd'hui je vous propose une petite échappée iconoclaste grâce à Fine Clonier, un site dédié aux amateurs de Playmobil(s). Le but de ce site est de fournir des outils permettant aux esprits créatifs de réaliser des clones inspirés des héros de la science-fiction, des personnages historiques ou des politiciens. Une série présentée sur le blog Booklicious est consacrée aux écrivains, poètes et philosophes. William Shakespeare, René Descartes ou Edgar Allan Poe, par exemple, possèdent désormais leurs sosies.
En ce début d 'année, de nombreux rédacteurs de blogs littéraires ont établis la liste de leurs bonnes résolutions pour 2011 (lire plus de classiques et d'essais, s'ouvrir aux littératures étrangères et de préférence en versions originales, réduire sa Pile à lire...), qui vont généralement de paire avec l'inscription à divers challenges (liste de lectures communes en fonction d'une thématique prédéfinie). Personnellement, je n'aime guère m'imposer des contraintes et je n'ai aucune envie de m'astreindre à une boulimie littéraire proche de la nausée. Ainsi que l'écrit Jules Renard (Journal 1887 / 1910, ed. Robert Laffont) « J'aime à lire comme une poule boit, en relevant fréquemment la tête, pour faire couler. »
Pour les ceux dont la bibliolâtrie a pris une tournure quelque peu obsessionnelle, nous avons déniché quelques idées qui leur permettront de satisfaire leur appétit démesuré pour les livres et de construire la maison de leurs rêves. Nous débutons cette série par le gros œuvre, c'est-à-dire l'architecture et les murs.
Le 7 décembre dernier, un ouvrage de John James Audubon (1785-1851), Les oiseaux d'Amérique, a été adjugé à 7,3 millions de livres sterling (8,6 millions d'euros) aux enchères chez Sotheby’s. Le précédent record était déjà détenu par l’ornithologue franco-américain avec un autre exemplaire du même ouvrage, vendu en l’an 2000 pour 7 millions d'euros.