©

Le Club de lecture de Barack Obama

En France, nous avons des politiciens qui écrivent des essais et des romans (de Malraux à Jean-Louis Debré, en passant par Jack Lang). On se souvient des polémiques qui ont suivi la parution de La princesse et le président de Valéry Giscard d'Estaing ou La mauvaise vie de Frédéric Mitterrand. Les Américains, eux, ont Barack Obama, auteur des Rêves de mon père et de L'audace d'espérer. Le 44e président américain est également un lecteur assidu qui, d'un commentaire élogieux, peut faire envoler les ventes d'un livre tel que Netherland de Joseph O'Neill. Chaque année, les porte-paroles de la Maison Blanche, chargés d'entretenir l'image du président, délivrent la liste de ses lectures estivales.

Un journaliste du Daily Beast a eu l'idée d'établir une liste complète des lectures présidentielles, depuis le début de sa campagne en 2008 jusqu'à aujourd'hui. Il a donc épluché les archives des journaux (New-York Times, Washington Independent, Politico, The Daily Telegraph, etc) et des chaînes télévisées (ABC News, MSNBC), consulté les anciens communiqués de la Maison Blanche et réécouter les discours de son président. La liste est assez longue mais seuls quatre livres ont été traduits en français à ce jour: Le chant des plaines de Kent Haruf, Le Grand Quoi de Dave Eggers, Netherland de Joseph O’Neill et L'Empire américain de Fareed Zakaria.
La sélection de Barack Obama compte plusieurs biographies d'anciens présidents ou des Pères fondateurs (The Rise of Theodore Roosevelt d'Edmund Morris, Lincoln de Fred Kaplan, John Adams de David McCullough, Team of Rivals de Doris Kearns Goodwin, Defining Moment de Jonathan Alter ou encore FDR de Jean Edward Smith); des essais sur l'économie, la géopolitique, les services secrets ou l'écologie (Ghost Wars de Steve Coll, Unequal Democracy de Larry Bartels
, Lessons in Disaster de Gordon M. Goldstein, Hot, Flat, and Crowded de Thomas L. Friedman, Common Wealth de Jeffrey D. Sachs), des romans policiers (The Way Home de George Pelecanos et Lush Life de Richard Prince), et des poèmes (Collected Poems de Derek Walcott).

Dans un article consacré aux livres qui ont influencé la politique des présidents américains, le Washington Post rappèle que l'actuel occupant du Bureau Ovale succède à une longue lignée de bibliophiles. La bibliothèque de John Adams (1735-1826), le second président des États-Unis, ne contenait pas moins de 3000 livres, parmi lesquels des biographies de Cicéron, Plutarque et Thucydide. On sait que Thomas Jefferson (1743-1826), son successeur, s'est endetté pour construire l'imposante bibliothèque qui est ensuite devenu l'épine dorsale de la Bibliothèque du Congrès. Il en a lui-même écrits quelques uns sur la guerre de 1812 ou l'ouest américain. Harry Truman (1884-1972), le dernier président américain sans diplôme universitaire, était également un lecteur boulimique. On sait qu'il appréciait en particulier l'Histoire et les biographies. John Fitzgerald Kennedy (1917-1963), pour sa part, est l'auteur d'un ouvrage biographique dédié à 8 sénateurs américains, Profiles in Courage, et récompensée par le Prix Pulitzer en 1957. Jimmy Carter (né le 1 octobre 1924) est néanmoins l'écrivain le plus prolifique de la Maison Blanche (avec 24 ouvrages) et un lecteur infatigable. Pendant sa présidence, il dévorait 2 livres par semaine en moyenne, voire 3 à 4 après la fin de son mandat.

Références
Lien à insérer

Si vous citez cet article sur un site, un blog, un forum ou autre contenu web, utilisez l'adresse ci-dessous. Après validation par un administrateur, votre site apparaîtra ci-dessous comme référence.

Ils commentent à distance !

Pour l'heure, personne ne commente sur un autre site web.

Suggestion de mots-clefs : discussion club de lecture ; Obama grand lecteur ; club lecture etats unis ;
Discussions
Pas d'avis pour “Le Club de lecture de Barack Obama”
Participer à la discussion (Via le forum)

Vous devez être identifiés pour poster un avis



Mot de passe oublié