Après plusieurs étapes dans les estaminets et cabarets de la butte Montmartre, la tournée des Grands Ducs sur les Champs-Élysées et le long des Grands Boulevards, puis l'échappée cosmopolite dans les brasseries de Montparnasse, nous voilà arrivée au terme de notre voyage, le quartier Latin, qui aurait aussi bien pu être son point de départ puisqu'il est le foyer des artistes et des poètes depuis le 17ème siècle.
Après les cafés, restaurants et palaces de la Rive Droite, l'équipe de Cafeduweb poursuit son périple dans les lieux de mémoire de la vie littéraire parisienne. Durant les années folles, une population bohème et cosmopolite investie le quartier de Montparnasse. Les représentants du cubisme et du surréalisme côtoient la colonie des artistes américains sur les banquettes des brasseries comme La Coupole, Le Dôme et la closerie des Lilas.
Faisant suite à notre bibliographie sur les snobs, nous poursuivons notre petite exploration anthropologique vers les hautes sphères de la société. Grâce à cette sélection de romans et d'essais consacrés à l'aristocratie, la grande bourgeoisie et autres People, nous devrions ainsi être bien armés pour affronter la nouvelle ère du "bling-bling".
Je vous propose aujourd'hui une petite séance de détente en chanson. Néanmoins, puisqu'il s'agit du comptoir Lecture de Cafeduweb, et que la tendance hexagonale est à la "culture Bling-bling", j'ai sélectionné, pour notre citathon, plusieurs versions de la chanson de Boris Vian (1920-1959), J'suis snob, écrite en 1954. Nous fêtons, par la même occasion, l'entrée de l'écrivain dans la très chic collection de La Pleïade, en octobre dernier. Je vous recommande au passage notre sélection de livres consacrée aux snobs.
Cafeduweb est parti à l'assaut de la ville des lumières afin de constituer un carnet d'adresses des librairies parisiennes les plus chics. Certaines, qui sont des boutiques de luxe, ne vendent pas que des livres. Mais l'animal mondain ne s'arrête pas à ce genre de détail lorsqu'il s'agit de s'afficher au bon endroit ! Vous constaterez également qu'il s'aventure peu dans les quartiers périphériques, c'est-à-dire au-delà des arrondissements à un seul chiffre. En vérité, nous avons un peu élargie notre selection à quelques lieux "tendance".
Cet opus est dans la droite lignée de La Cité de la poussière rouge et aurait aussi bien pu être inclus dans le même recueil. Ces nouvelles sont parues en feuilleton dans le journal Le monde durant l'été 2008, avant même d'être publiées en version originale chez l'éditeur américain St. Martin's Press, deux ans plus tard. Qiu Xiaolong reprend le principe de son ouvrage précédent, s'inspirant des histoires entendues durant son enfance à Shanghai et des bulletins d'information qui étaient affichés à l'entrée de la cité.
Nous poursuivons notre excursion historique et littéraire dans Paris. Après avoir écumés les cafés des Grands Boulevards et de la Butte Montmartre qui firent le bonheur des littérateurs du 19ème siècle, nous avons décider de nous aventurer du coté des établissements plus luxueux. En effet, à la fin du 19ème siècle, les restaurants chics et palaces attirent les touristes fortunés et les écrivains mondains.
L'équipe de Caféduweb a décidé de suivre Josette Halegoi, Racherl Santerne et Fabrice Dimier qui viennent de publier Une vie de zinc aux éditions Cherche Midi, présenté hier dans l'émission de Philippe Collin et Xavier Mauduit, sur France Inter. Nous avons ainsi exploré les Grands boulevards, bifurqué vers les Champs-Elysées, pris d'assaut la butte Montmartre, flâné un peu dans les rues de Montparnasse et déambulé à travers le quartier latin. Nous nous sommes arrêtés dans les hôtels et les cafés, hantés par quelques souvenirs romanesques. Certains établissements ont disparus mais les fantômes de la littérature les ont ressuscité pour nous.
Notre sélection du jour s'inspire d'un article paru dans Les Inrocks, le 13 février dernier, et intitulé Les cinq snobismes capitaux du critique littéraire. Le mot Snob est justement né de la littérature. Avant Boris Vian, Marcel Proust, Evelyn Waugh et Nancy Mitford, c'est William Thackeray (1811-1863), qui le premier en a donné une définition dans son roman Le livre des snobs (Rivages, Rééd. 2009). Après lui, bien-sûr, il y eût les chantres du dandysme, depuis Oscar Wilde en passant par Charles Baudelaire et Barbey d'Aurevilly.
Gérard Bertrand a pratiqué la gravure à l'atelier des Beaux-arts. Il joue aujourd'hui de ses dons artistiques pour réaliser des collages surréalistes à partir de photos numérisées. C'est ainsi que, par un coup de bâton de colle magique, Proust siège en bonne place au Ritz, son restaurant favori ; tandis que Kafka se promène sur la lune. Comme il se doit, de petites légendes accompagnent les compositions. L'ensemble est délicieusement iconoclaste.