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Les anonymes - R. J. Ellory

Roger Jon Ellory, de son nom complet, (à ne pas confondre avec son collègue James Ellroy, l'auteur du Dahlia noir et de L.A. Confidential) fait partie de ces écrivains dont on parle beaucoup en ce moment. Après la traduction de quatre polars en français (Seul le silence, Vendetta, Les Anonymes et Les Anges de New York), il m'a semblé qu'il était tant de voir de quoi il retournait exactement. J'ai donc profité de la parution des Anonymes en format poche. La quatrième de couverture de ce pavé de plus de 700 pages promet un thriller mettant en scène un serial killer, doublé d'un roman d'espionnage impliquant les hautes sphères du gouvernement américain...

L'inspecteur Robert Miller et son coéquipier Albert Roth, du commissariat du 2ème district à Washington, sont appelés sur la quatrième scène de crime du Tueur aux rubans. La victime, à l'instar des précédentes, à été frappée brutalement et étranglée. Elle s’appelle Catherine Sheridan... selon ses papiers d'identité. En réalité, les flics découvrent qu'elle vivait sous un faux nom, tout comme les autres femmes assassinées.
Parallèlement à l'enquête (très procédurière), une autre voix se fait entendre. Il s'agit de celle d'un certain John Robey, dont on comprend qu'il a été impliqué dans les magouilles de la CIA au Nicaragua dans les années 1980: soutient de la guérilla des Contras contre les Sandinistes, assassinats de dirigeants, trafics d’armes et de drogue pour financer les opérations sur le terrain, etc.
Quels sont les liens entre cet ancien agent de la Central Intelligence Agency et Catherine Sheridan ? S'agit-il du fameux Tueur aux rubans ? Quel monstre se cache derrière ses crimes rituels ? Quels sont les rapports entre les crimes d'un psychopathe, l'implication du gouvernement Reagan dans la lutte contre le communisme, l’épidémie de Crack aux États-Unis, les financements occultes de la CIA et les cartels mafieux d'Amérique du sud ? Autant de questions auxquelles nos deux simples flics n'étaient pas préparés à répondre.

Le moins que l'on puisse dire est que R. J. Ellory aime prendre son temps. Au fil des pages, il pose consciencieusement les jalons de son intrigue politique, décrit minutieusement les étapes successives de l'enquête policière et s'étend longuement sur la psychologie de ses personnages. On pourrait penser que ce procédé lui évite de perdre quelques lecteurs en chemin, mais je crains qu'il n'obtienne l'effet inverse. Bien-sûr le contexte politique et les digressions sont passionnantes, mais leur impact sur le rythme du thriller est parfois pesant. Il me semble qu'on aurait gagné en efficacité avec 100 ou 200 pages de moins.

Les Anonymes de R. J. Ellory (Le Livre de Poche, 2012, 730 pages)

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