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Couleur Canari - Jean Failler

Exceptionnellement, Mary Lester a réintégré son grade de capitaine à la demande expresse du commissaire Fabien afin d’aller à Nantes aider le commissaire Graissac et son équipe à traquer un meurtrier ayant déjà tué 3 personnes en 3 semaines.

Elle emmène J.P. Fortin, collègue et ami, grand amateur de foot et lecteur assidu du journal l’Equipe ! Inutile de dire qu’ils ne sont pas accueillis à bras ouverts par le capitaine Leroux, policier chargé de l’enquête. Leroux est un vieux flic amer, connaissant bien (trop bien peut-être) les bas-quartiers de Nantes. Il n’a nullement l’intention de collaborer avec Lester. Il n’hésite pas à lui mettre des bâtons dans les roues et ira même jusqu’à tenter de la faire renvoyer de l’enquête. C’est mal connaître la jeune femme qui n’a nullement l’intention de se laisser faire ; le commissaire Graissac commence à se demander s’il a bien fait de s’adresser à son ami Fabien pour obtenir du renfort.


L’assassin semble particulièrement habile, frappant ses victimes en plein jour à l’aide d’une longue épingle à chapeaux ; personne n’a jamais rien pu voir au moment des meurtres. Lorsqu’une 4ème personne est touchée, mais seulement blessée, on arrête un suspect, un homme simple d’esprit. Leroux pavoise et se rengorge, clamant haut et court qu’il n’avait nullement besoin d’une femme pour trouver le coupable. Il s’avère bien vite que ce suspect n’est pas le vrai coupable, lorsqu’un nouveau crime est commis, à nouveau en plein jour sans que personne ne s’aperçoive de quelque chose.


Mary Lester, après avoir remis ses détracteurs à leur place, poursuit inlassablement son enquête, ne prenant pas de gants comme à l’accoutumée, elle n’a nullement le temps de se perdre en d’inutiles politesses. Lorsque la vérité éclatera, celle-ci sera loin de ce que chacun imaginait et prouvera qu’il ne faut jamais persécuter une personne sans défense car le mouton peut alors se muer en un loup aussi cruel que ses persécuteurs.


Les personnages de cette enquête ne sont pas particulièrement sympathiques ; l’auteur y met un réalisme "à la Simenon" qui met un peu mal à l’aise. Mais le capitaine Lester est une femme comme on les aime : intelligente, pleine d’énergie, éprise de vérité, ne perdant pas de temps en flagornage inutile. Le style de Jean Failler n’est pas toujours très élégant, mais l’enquête est passionnante.

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