En l’an 1134, un incendie criminel a ravagé la ville de Chartres, détruisant quasiment toute la cité médiévale et endommageant fortement la cathédrale.
Onze années plus tard, Galeran de Lesneven arrive à Chartres pour retrouve son ami, le maître-verrier Audouard ; il est loin de se douter des événements qui vont bouleverser la vie de son ami ; en attendant, il le retrouve avec plaisir, de même qu’Hermine, sa soeur, dont il apprécie les mets délicieux.
Son ami lui paraît bien soucieux et comment ne pas l’être devant les "accidents" qui se multiplient et ralentissent le chantier de la cathédrale ; ces incidents finissent par se transformer en accident criminel, jusqu’à la destruction même du magnifique vitrail "L’arbre de Jessé", dont le bleu inventé par Audouard est une pure merveille.
Lorsque peu après le cadavre d’un joaillier est découvert au bord du fleuve, Geleran décide de mener sa petite enquête qui le conduira dans le dédale des rues chartraines, celles des notables mais aussi des brigands et des prostituées. Il fait la connaissance de la savante et belle Ausanne, miresse appréciée de la population ; elle reste cependant distante avec le chevalier.
Qui est aussi cette ombre mystérieuse que l’on aperçoit la nuit sur les chantiers ? et qui est ce mystérieux Enguerrand, le sculpteur, auteur des superbes statues de la cathédrale ? La mort du joaillier semble être l’oeuvre de Jehan, le mauvais garçon et sa compagne, la superbe fille des rues, Mahaut. Pour le chevalier de Lesneven cette accusation est un peu trop rapide et trop aisée pour le vrai meutrier.
Avant d’être écrivain à temps plein, Viviane Moore était photographe et journaliste et cela se sent dans les descriptions de Chartres et ses personnages. Certaines scènes de ce roman semble comme un petit tableau, pareil à ces miniatures médiévales dont la délicatesse cache bien la dureté de l’époque. Le Moyen-âge est l’époque de prédilection de l’écrivain et la connaissance qu’elle en a, lui permet d’apporter au lecteur un récit vivant et coloré. Le livre possède une carte de la ville de Chartres au 12ème siècle, afin de permettre au lecteur de se situer dans le récit et un petit lexique médiéval figure en fin de roman, accompagné des recettes préférées de Dame Hermine.