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Des livres à l'usage des snobs et des autres

Notre sélection du jour s'inspire d'un article paru dans Les Inrocks, le 13 février dernier, et intitulé Les cinq snobismes capitaux du critique littéraire. Le mot Snob est justement né de la littérature. Avant Boris Vian, Marcel Proust, Evelyn Waugh et Nancy Mitford, c'est William Thackeray (1811-1863), qui le premier en a donné une définition dans son roman Le livre des snobs (Rivages, Rééd. 2009). Après lui, bien-sûr, il y eût les chantres du dandysme, depuis Oscar Wilde en passant par Charles Baudelaire et Barbey d'Aurevilly.

Le snobisme ne se réduit pas au seul critère culturel ou esthétique, il est également synonyme d'élitisme et qualifie une catégorie sociale, celle des nantis, des aristocrates ou des riches. Julian Fellowes leur a récemment dédié un roman intitulé Snobs (Le Livre de Poche, 2008).


Si je me fie à l'actualité, je dirais que le comble du snobisme littéraire semble consister aujourd'hui à organiser des marathons culturels au cours desquels on donne des lectures publiques de Proust ou de Tony Morrison. Mais nous n'allons pas ici énumérer la liste des "auteurs Figaro", ni établir une bibliographie dédiée aux "intellectuels Rive gauche". Je recommande donc aux "snobs litt" de se reporter plutôt à l'ouvrage de Fabrice Gaignault, Dictionnaire de littérature à l'usage des snobs. (Ed. Scali, 2007). Ceux qui souhaitent réviser leur Ba-BA, pourront se reporter au Dictionnaire du snobisme de Philippe Jullian (Bartillat, Rééd. 2006). Dans la veine humoristique, on peut signaler le Petit Bréviaire du snobisme d'Antonius Moonen (L'inventaire, 2010) et le Petit Dictionnaire du snobisme contemporain de Jean-Noël Liaut (Payot, 2006).


Puisque nous avons évoqué quelques figures du dandysme, je vous propose de vous reporter à Dandys : Abécédaire impertinent du dandysme et des néo-dandys de Valérie D'Alkemade (Soliflor, 2007), Le dandysme, dernier éclat d'héroïsme de Daniel Salvatore Schiffer (PUF, 2010), Le dandysme littéraire en France au XIXe siècle de Karin Becker (Paradigme, 2010). Et comme tout snob qui se respecte, on peut relire ses classiques, comme par exemple Du dandysme et de George Brummel de Barbey d'Aurevilly (Rivages, Rééd. 1997), Le peintre de la vie moderne de Charles Baudelaire (1001 Nuits, 2010) et Remarquables assassinats d'Oscar Wilde (Arléa, 2011). Il faut signaler enfin, pour les néo-dandys, Le manifeste Chap de Gustav Temple et Vic Darkwood (Ed des L'équateurs, 2010).


Dans la catégorie des usuels, il y a l'essai historique de Frédéric Rouvillois, l'Histoire du snobisme (Champs Flammarion, 2010) ou le livre de Francis Dorléans Snob Society (Flammarion, 2009). Pour finir, je voulais signaler l'ouvrage de Thierry Coudert, Café Society: Mondains, mécènes et artistes, 1920-1960 (Flammarion, 2010).

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