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Don't look back - Karin Fossum

Qui a tué la jeune et sportive Annie Holland, sympathique, aimée de tous, baby-sitter préférée de la famille Johnas, jusqu’à la mort de leur petit garçon de deux ans ?

Annie a été retrouvée noyée, nue pour faire croire à un crime sexuel ; or, l’autopsie révèle qu’elle n’a pas été violée mais maintenant sous l’eau. Cette même autopsie révèle que la jeune fille était atteinte d’une tumeur maligne au foie, ce que personne - pas même sa famille - ne savait. Pourtant, elle ne s’est pas suicidée, les traces de lutte sur le cadavre excluent cette thèse.

L’inspecteur en chef Sejer et son adjoint Skarre soupçonnent assez rapidement le petit ami de la jeune morte, car il semble cacher de graves secrets. En cours d’enquête, cependant, d’autres suspects surgissent : Raymond, l’innocent du village ou même le père de la demi-soeur d’Annie, ainsi que l’entraîneur de l’équipe de foot. Pour ceux qui l’ont connue, il semblerait qu’Annie avait totalement changé de comportement depuis un an, de vive et gaie elle était devenue secrète, renfermée.

Le petit village de Krystallen en Norvège, au pied du mont Kollen, ressemble à n’importe quel quartier, n’importe quelle petite ville "près de chez vous" et c’est ce qui rend l’ambiance de ce polar si étouffante. Cela pourrait arriver à tout le monde. Les enquêteurs tournent beaucoup en rond, revenant sans cesse interroger les suspects, ce qui ajoute au ton oppressant de l’histoire.

Karin Fossum est surnommée "La Reine du Crime" en Norvège ; son inspecteur en chef Konrad Sejer - comme Wallander, Morse ou Maigret - est un solitaire, plutôt taciturne et grave. Depuis son veuvage, son seul compagnon est son chien, bien qu’il ait une fille et un petit-fils.

Sejer, même s’il n’a pas le même problème de boisson que Wallander ou Morse, se nourrit tout aussi mal qu’eux et est atteint d’une lassitude de vivre qui finit par être contagieuse pour le lecteur !

Il semblerait que ce soit une constante parmi les inspecteurs nordiques : ils sont graves, à la limite grincheux ; l’ambiance des polars du Nord est lourde pour tous les protagonistes ; la faute en incombe peut-être au manque de soleil ?

Je recommande cependant la découverte des polars de Karin Fossum, une digne concurrente du couple Sjowall/Wahloo ou d’Henning Mankell, à ceux qui ne la connaissent pas encore et qui apprécient les polars au climat pesant.

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