Editions Points, 2009, 333 pages
Jusqu'ici je ne connaissais Patrick Raynal pratiquement que de nom. Bien-sûr je sais qu'il a été le grand manitou de la Série Noire et qu'il s'est frotté au "Poulpe", à l'instar de Jean-Bernard Pouy. Il est le créateur du détective privée Giuseppe Corbucci, héros du "Débarcadère des anges" et du recueil de nouvelles intitulé "Corbucci"."
"Retour au noir" débute avec la découverte d'un cadavre devant un café istambouliote. Il s'agit du richissime Jim Logan, un ancien pote de Corbucci, perdu de vue trente ans plus tôt. Ils s'étaient rencontrés aux Etats-Unis, lors d'un voyage qui devait tourner au road movie sur fond de blues et de cuites mémorables. Leur amitié est scellée avant le retour de Corbucci à Nice. Logan l'y rejoint, partage son appartement, sa petite-amie, son admiration pour Chandler et son militantisme au sein de la gauche prolétarienne. Jusqu'au jour où l'américain hérite d'une petite fortune et disparaît du paysage."Retour au noir" tient un peu du roman d'ambiance : privé désabusé, intègre, buveur de whisky, se débattant dans une société corrompue et tentant de résister à de belles pépés tentatrices. Patrick Raynal signe un hommage au roman noir, en général, et à l'un de ses plus grands représentants, en particulier : Raymond Chandler.