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Murena #2 - Jean Dufaux & Philippe Delaby

13 octobre 54. L’empereur Claude est mort dans la nuit. Grâce aux intrigues d’Agrippine, Néron est prêt à monter sur le trône. Le Préfet du Prétoire Burrus, un agent à leur solde, a convaincu la plupart des soldats, tandis qu’une gratification substantielle permet de rallier les hésitants. Néron n’a plus qu’à paraître devant les Prétoriens enthousiastes pour être proclamé Imperator. Avec l’aide du philosophe Sénèque, ami intime d’Agrippine, l’acte de ratification du Sénat n'est plus qu'une formalité.

Le nouveau César, n’a alors que dix-sept ans. Il règne, mais le pouvoir est en réalité aux mains de sa mère. La question c’est : pour combien de temps encore ? Car la véritable nature de Néron se révèle petit à petit : «Son libertinage, sa lubricité, sa profusion, sa cupidité et sa cruauté se manifestèrent graduellement et d’une façon clandestine, comme dans l’égarement de la jeunesse.
Et pourtant, même alors, personne ne pu douter que ces vices n’appartinssent à son caractère plutôt qu’à son age.» (Suétone, Vie des douze Césars, XXVI ).

Condamné unanimement par les anciens, Néron a longtemps été considéré comme l’une des figures les plus emblématiques de la tyrannie. Pourtant, depuis quelques années, cette thèse a été remise en cause par quelques spécialistes de la Rome Antique.
Aujourd’hui encore plusieurs écoles s’affrontent. Qui était vraiment Néron ? Un tyran sadique ? Un martyr de la raison d’état ? Un incendiaire ? Un artiste ? Telles sont les questions auxquelles Jean Dufaux a tenté de répondre dans cette excellente série.

Ce deuxième chapitre (cf chapitre 1 : La pourpre et l'or) nous apporte déjà quelques éléments de réponses. Et c’est là qu’apparaît l’immense talent du scénariste qui pose lentement les jalons essentiels à la compréhension de l’histoire.
Philippe Delaby, quant à lui, a également opté pour une vision la plus proche possible de la réalité. Par exemple, lors de l’acclamation du nouvel Imperator, il prend soin de le représenter avec un manteau de pourpre. Et lorsque Néron fait son discours au Sénat, il porte la toge blanche, qu’il avait été si fier de recevoir. L’illustrateur s’est donc plié à un travail de recherche très minutieux.
Le choix des couleurs (entre autres, le rouge dominant) fait pendant à la qualité des dessins. En tout cas, j’ai été tout de suite sensible au changement de coloriste. J’ai une préférence, en effet, pour le travail d’André Benn qui, me semble-t-il, remplace avantageusement Dina Kathelyn dans cet album.

Murena, Tome 2 : De sable et de sang de Jean Dufaux et Philippe Delaby, Dargaud, 48 pages

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