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Confessions d’un loser - Mark SaFranko

Premier roman de Mark SaFranko qui me tombe entre les mains, "confessions d'un loser" m'a fait revivre ma découverte à l'adolescence des romans de Charles Bukowski. Un gigantesque retour en arrière, un bond dans le temps et une très belle surprise.

Courte biographie de Mark SaFranko

Immigré de troisième génération (sa grand-mère maternelle est polonaise, l'origine de la famille de son père est inconnue) Mark SaFranko nait en 1950 à Trenton dans le New Jersey, né du mauvais côté du rêve américain comme il le fait dire à son héros Max Zajack. Il a commencé à écrire dès son plus jeune âge. Mais ses parents, pauvres se ruinent la santé au travail et déchargent leur colère sur leurs fils, les accusants de toutes leurs difficultés. C'est dans une atmosphère violente et dure qu'il grandi malgré une santé fragile. Après une scolarité dans des écoles du New Jersey et de Pennsylvanie, il commencé sa vie professionnelle par une multitude de petits boulots alimentaires : analyste de risque politique, prête-nom dans un journal pour des conseils de rencontres affectives, chargeur de fret, professeur, assistant-paysagiste, livreur, conducteur de camion, vendeur de vêtements, astrologue, cuisinier, employé dans la restauration rapide, employé de banque, correcteur d'épreuves, musicien de bar, clerc de pensions gouvernementales, ouvrier de brasserie, journaliste sportif et criminel, employé en télémarketing, employé de bureau, chauffeur... Des petits boulots très variés.

Aujourd'hui malgré une santé mentale fragile, des problèmes relationnels et même des menaces de mort, il est acteur, scénariste pour le théâtre, romancier, essayiste, poète et nouvelliste. Ses modèles en écriture sont Knut Hamson, Louis-Ferdinand Céline, Charles Bukowski et Dan Fante, son ami, qui dit de lui qu’il « préfère écrire que respirer ». Il est également musicien avec environ 150 chansons à son actif et peintre. À près de soixante ans, il vit aujourd'hui à Montclair, dans le New Jersey, avec sa femme et leur fils.

Confessions d'un loser

Ce roman fait parti d'une saga de quatre ouvrages dont il est à ce jour l'aboutissement. Cet ensemble de d'ouvrages est une biographie "autofictionnelle" où comme le dit lui-même l'auteur de nombreux passages évoquent sa personnalité, mais ils sont embellis, tordus et mis en valeur". C'est son alter ego littéraire Max Zajack qui entre en scène et que l'on peut suivre dans les quatre romans.

Cette série est dans l'ordre chronologique de parution : Putain d'Olivia, Confessions d'un loser, Dieu bénisse l'Amérique et Travaux forcés qui vient de sortir en France au début 2013. Mais dans celui de la vie de Max Zajack l'ordre est Dieu bénisse l'Amérique, Travaux forcés, Putain d'Olivia et enfin Confessions d'un loser. Ils sont parus aux éditions 13e note.



Confessions d'un loser est donc le dernier opus de la série même s'il est paru - et sans doute écrit, je ne saurai le confirmer - en second. Dans le roman précédent - Putain d'Olivia - son amie l'a mis au fond du trou. suite à cette rupture et après de longs mois d'abstinence Max se jette à corps perdu dans la jouissance, femmes, sexe, alcool deviennent ses seules préoccupations. Il écume les bars, les soirées à la recherche de trentenaire en chaleur. Toujours étonné de la facilité avec laquelle il emballe la première paire de fesses qui passe. Ne ressentant rien pour ces femmes il en reste à des relations précaires.

Cette frénésie sexuelle n'est pas sans conséquences entre bobos au niveau de son pénis, harcèlement téléphoniques de femmes délaissées et même accusation de viol. Nous sommes dans les années 70-80 avant l'arrivée du SIDA, mais déjà à une époque où fatalisme et désillusion étaient au rendez-vous. Si chaque rencontre est différente par les types de femmes et notamment leur situation sociale, elles sont en fait toujours un peu les mêmes jusqu'au jour où de chasseur il devient gibier et à lui alors la douleur de l'attente et de l'espoir.

Parallèlement à sa vie sexuelle, sa vie sociale et professionnelle est tout aussi bancale, refusant toute sécurité professionnelle que pourrait lui apporter ses capacités rédactionnelles et de synthèse. Max décline même un contrat d'embauche définitive ayant de multiples avantages et lui laissant beaucoup de liberté par refus de céder aux sirènes du monde capitaliste, refusant de "mettre un pied dans l'engrenage".

J'ai beaucoup aimé ce roman, très cru il faut le dire et la référence à Bukowski n'est pas sans raison. Même si j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour Max, si par moment il fait rire, souvent on a envie de lui foutre un pied au c*l. L'ayant lu en premier j'ai découvert Max avec ce roman et il me manquait probablement certaines pièces pour mieux le comprendre, pour mieux appréhender cette espèce d'autodestruction quasi permanente. Mais la suite, ou plutôt le début est au programme d'une prochaine lecture.

site internet de Mark SaFranko

Tekiro



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