Le petit Kévin est un attendrissant Biker en culottes courtes. Son papa est un passionné de Harley, musclé et tatoué comme il se doit. Sa maman, qui a un vrai physique de pin-up, ne s’en laisse pas conter pour autant. Il faut dire qu’entre le fils et l’époux, il y a de quoi perdre la tête. Le plus turbulent n’est pas celui qu’on croit…
Si le fiston ne trinque pas encore au Jack Daniel’s, il aime imiter son Chacal de père en bien d’autres domaines. Et comme son héros, notre apprenti motard aime tailler la route sur sa bécane miniature. En revanche, Kévin rechigne un peu pour aller à l’école. Mais dans la cour de récré, il ne se fait moins prier pour jouer les gros bras et épater les filles. Enfin, et surtout, Kévin ne me manquerait une projection d’Easy Rider pour rien au monde.
Son paternel, quant à lui, est plus inspiré par les « meetings avec les frangins du club » que par les dîners romantiques. Heureusement car, s’il ne se charge pas de faire du scandale, c’est cette jalouse de Sophie (qui finalement ne porte pas si bien son prénom) qui déclanche des bagarres dans les restaurants quatre étoiles !
L’album compte une dizaine de petites histoires, teintées d’un humour un peu franchouillard mais bon enfant. Coyote, qui n’hésite pas à se moquer de lui-même, dresse un portrait assez caricatural, mais fort sympathique, de ses amis Bikers. Sous sa plume, les motards chevelus ressemblent davantage à de grands enfants un peu bagarreurs qu’à des loubards vindicatifs.
Les dessins, en noir et blanc, sont très soignés. Il faut vraiment les regarder de près car Coyotte a bien peaufiné les détails et il y a de nombreux gags visuels en second plan.
Ainsi, grâce à ses talents cumulés de scénariste et d’illustrateur, Coyote est parvenu à toucher un public plutôt large. Cette bande dessinée, en effet, a rencontré un grand succès depuis sa première parution en 1993 et la série compte aujourd’hui 9 volumes (le dernier est paru en 2010).
Litteul Kévin, tome 1 de Coyote, Fluide Glacial, 1993, 51 pages