Seth Grealy, l’ex- leader des Kydds, un groupe de rock mythique né au tournant des années 1950- 1960, vient de tomber au pied d’un immeuble new-yorkais, abattu par trois balles dans le corps. Son meurtrier, Ray Blinker, est un Chrétien fanatique convaincu d’avoir agit pour le bien de l’humanité.
Peyton Masters, le compagnon de vingt ans du rocker assassiné, se remémore son adolescence à Leyborough, une banlieue industrielle de l’Angleterre d’après-guerre. Il raconte sa rencontre avec Seth, leur amour; mais aussi les triomphes et la fin des Kydds.
Poppy Z. Brite avait 13 ans lorsque John Lennon a été assassiné à New-York en 1980. Cette événement dramatique et sa couverture médiatique ont marqué cette jeune romancière américaine au point de lui inspirer un essai (Would You?) et un court roman (Plastic Jesus). Et persuadée que notre société serait plus tolérante aujourd’hui si les Beatles avaient été gays, Poppy Z. Brite a préféré imaginer ses héros sous les traits de Seth et Peyton, deux stars du rock qui font leur coming-out après les émeutes de Stonewall en 1969.*
Je n’entre pas dans la controverse au sujet de la "vrai fausse" traduction de Virginie Despentes, puisque j’ai lu ce roman dans sa version originale. C’est un livre d’une centaine de page, plutôt audacieux. Poppy Z. Brite, qui est une grande admiratrice des Beatles, leur adresse un bel hommage. En réécrivant l’histoire de John Lennon et de Paul McCartney à sa manière, l’auteur a su les rendre plus humains. Mais en définitive, homosexuels ou non, les Beatles resteront pour toujours les dieux du rock.
* Cf : Yes, I would. The author afterword to Plastic Jesus, la note de l’auteur en annexe à l’édition originale de Plastic Jesus (Subterranean Press)
Plastic Jésus de Poppy Z. Brite (traduction de Virginie Despentes), Au Diable Vauvert, mai 2002, 168 pages