Editions 10/18, 2009, 384 pages
A l'occasion de la sortie de "Bangkok Psycho", troisième volet des enquêtes du policier thaïlandais Sonchai Jitpleecheep, les éditions 10/18 rééditent les deux précédents volumes de la série : "Bangkok 8" et "Bangkok Tattoo".
Sonchai Jitpleecheep exerce son métier dans le 8ème district de Krung Thep, que les Farangs (étrangers) connaissent sous le nom de Bangkok. Le Old Man's Club est un lupanar qui s'enorgueillit de satisfaire les occidentaux ayant découvert les vertus du Viagra. C'est Nong, la propre mère de l'inspecteur, qui le gère. Aussi lorsque la belle Chanya, la prostituée vedette de l'établissement, est accusée du meurtre et de l'émasculation d'un agent de la CIA, la police thaïlandaise décide d'étouffer l'affaire. Le colonel Vikorn, le chef de Sonchai, propose un premier scénario évoquant la légitime défense, mais l'histoire ne tient pas la route. Chanya connaissait Mitch Turner depuis un séjour aux États-Unis avant les événements du 11 septembre. Vikorn concocte donc une seconde version du drame impliquant les membres d'Al-Qaida.
John Burdett est avocat de formation et a pas mal roulé sa bosse avant de s'installer en Asie. Son personnage fétiche, fils d'une prostituée et d'un soldat américain qu'il n'a jamais connu, se distingue par son ambivalence, entre des valeurs inspirées du bouddhisme et quelque peu malmenées par un nécessaire sens pragmatique. L'originalité des romans de John Burdett tient dans l'évocation d'une Thaïlande interlope, différente de l'image manichéenne véhiculée par les occidentaux, et dans une ironie qui exclue le politiquement correct.