Il y a en fait trois solutions : soit on part un petit peu, soit on part pour de bon, soit on reste.
C'est ce que nous raconte l'auteur dans ce court récit : l'héroïne est allemande et la vie là-bas ne lui convient plus, son travail, ses amis, la grisaille.
Elle part donc.
Elle arrive dans une petite maison isolée dans le midi de la France avec son jeune fils qui ne parle pas un mot de français. Elle a encore des contacts avec ses amis qui admirent mi envieux, mi jaloux son courage d'avoir tout quitté. Sans le vouloir vraiment elle s'isole, ne voit personne dans son entourage, tout son environnement est anonyme mais elle éprouve un immense plaisir à regarder les étoiles qu'elle voit vertes comme Van Gogh les a vues autrefois.
Elle se rend vraiment compte qu'elle est partie le jour où elle met à la porte deux intrus venus squatter sa maison pendant les vacances. Partir, c'est dire non, c'est fini, je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. Mais elle n'est pas maitre de tout : pas maitre du vent, de la pluie, de la tempête, de la chatte, de sa maison qui craque de partout.
Au fur et à mesure que le récit avance les gens prennent vie autour d'elle, elle se laisse apprivoiser, elle les nomme, elle apprend doucement à les connaitre, ils ont de drôles d'habitudes parfois !
Birgit Vandebeke vit dans le midi de la France, comme l'héroïne elle a dû s'habituer au mistral et arranger sa maison. Espérons qu'elle y est bien et qu'elle continuera longtemps à écrire des romans aussi sympathiques, ironiques et pleins d'humour que ce récit.