Ce premier roman de l’écrivain d’origine Augustin Feye est vraiment déroutant et il faut du temps pour commencer à y trouver un fil conducteur qui ne se brise pas quelques pages plus tard, un vrai labyrinthe !
Roman en deux parties avec Nicolas comme narrateur de la première partie. Il est emprisonné suite au meurtre d’Andy qui lui même avait violé Louise, l’amie de Nicolas. Pour ne pas devenir fou Nicolas écrit et réécrit son histoire, enfin celle de Lou, de Nico et de Trésor. Mais les limites entre réalité, rêve et écriture sont très floues.
Dans la seconde partie c’est Louise qui prend la parole et narre l’histoire. Les deux versions seront bien utiles pour dénouer les nœuds de cette histoire, de la vie de Louise et Nicolas.
La violence omniprésente tant dans le langage que dans l’action n’aide pas car elle agit en repoussoir et dans le même temps nous immerge dans un monde à part où l’on a le sentiment d’être sous substance en permanence, de délirer. A moins que ce ne soit le narrateur et/ou l’auteur qui le soit. En tout cas j’ai souvent reconnu le discours décousu et planant de certains de mes patients toxicomanes pas toujours très "clean" lors des rendez-vous.
Et comme une drogue on y prend goût, page après page on devient accro à cette écriture à la fois simple et tourmentée. Jusqu’à ce que comme les personnages du roman on finisse nous aussi par entendre son écrivain…
Ce roman en quelques mots : Violence, Folie, Délire, Paranoïa, Prostitution, Pédophilie, le tout sur la musique du groupe The Velvet Underground.
Un auteur à découvrir et un roman à lire.
Petit surprise du texte
« Louise est en âge lorsqu’elle atteint enfin la porte d’entrée de l’immeuble »
Faute d’orthographe, choix volontaire ? Je ne saurai le dire mais cela ressemble fort à un lapsus calami. (168/265 – le nombre de page variant suivant les liseuses et la taille de la police ces nombres sont relatifs)
Ce roman est disponible au format numérique sur le site de l’éditeur https://www.ep-la.fr/ , une nouvelle maison d’édition au prix de 4€ et chez les différentes librairies en ligne (Immatériel, Gallimard, etc.).
Petit note technique j’ai trouvé les marges un peu trop large. Ce n’est pas gênant pour un usage vertical de la tablette, mais en usage horizontal sur l’iPad cela fait un peu bizarre.
Second point sur la version reçue de l’éditeur la couverture ne s’affichait pas, il a fallu que je l’ajoute « à la main » sur iTunes. C’est une manœuvre très facile à faire mais c’est un peu dommage. Mais ce petit défaut devrait rapidement être corrigé selon Thomas Dreneau, Directeur de la maison d'édition EP-LA. En attendant il est très simple d’ajouter la couverture sur iTunes en sélectionnant le livre, clic droit, obtenir des informations, onglet illustration et l’on choisit l’image correspondante.
Quoiqu’il en soit ce ne sont que de petites imperfections de jeunesse qui ne n’entravent nullement le plaisir de la lecture de ce roman.
A propos d’iTunes j’ai vu que l’on pouvait l’y acheter directement mais au prix de 4,49 € soit 10% plus cher (il faut savoir qu’Apple se sert une rémunération de 30% sur le prix de vente aussi il vaut beaucoup mieux l’acheter directement sur le site de cette jeune maison d’édition, c’est gagnant-gagnant (sauf pour Apple ;) ).