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L’Esprit de Solitude - Jacqueline Kelen

Avoir le courage d'être face à soi. Après « Plaidoyer pour le bonheur » (Matthieu Ricard) et « Au nom de tous les hommes » (Martin Gray), j’ai décidé cette année de partager ce véritable petit bijou qu’est l’apologie de la solitude de la lumineuse Jacqueline Kelen.

Rencontrer ne fut ce qu’une seule fois dans sa vie Jacqueline Kelen en qualité de conférencière c’est se sentir rempli de gaîté ; c’est un privilège que j’ai eu récemment, j’en suis encore bouleversée car ce qui frappe chez elle, c’est cette joie de vivre qui émane de sa voix et de tout son être.

Si pour vous être seul signifie devoir absolument rencontrer des gens, aller danser, s’amuser, chercher à rencontrer un(e) futur(e) compagnon/compagne avec qui passer le reste de sa vie, ce livre n’est pas pour vous. Mais si vous êtes une âme indépendante, qui parfois se cherche, alors vous vous sentirez déculpabilisé, enfin !, de ne pas accepter de rencontrer n’importe qui, n’importe quand, sous prétexte qu’ « il ne faut pas rester seul » !
Pour la plupart des gens, la solitude est quelque chose de négatif ; personne n’est à l’abri du découragement qu’il éprouve à l’idée d’être seul, car être seul signifie pour la plupart des gens « être oublié, abandonné, isolé ». Et pourtant !
La solitude c’est tout le contraire de l’isolement, c’est se retrouver face à soi-même, à sa propre richesse intérieure. C’est le contraire d’un enfermement, car être solitaire ne signifie pas être isolé, c’est au contraire la possibilité d’un immense apprentissage de soi et – sans que ce soit contradictoire – des autres. Être solitaire c’est retrouver enfin au fond de soi le chemin qui mène à une création, qu’elle soit artistique ou autre, c’est retrouver le chemin de la méditation, de la réflexion. Les philosophes, les artistes, les mystiques, les penseurs de tous temps ont apprivoisé et aimé la solitude. Notre société lutte fortement contre cet état de solitude, porteur cependant d’une immense liberté ; pourquoi la solitude fait-elle tellement peur ?
C'est Montherlant qui disait "Je remercie celui que quitte, il me rend à moi-même".

Comment pourrais-je mieux faire comprendre ce que veut dire l’auteur si ce n’est en citant ses propres paroles :-
"la solitude est loin d'être un enfermement, c'est un état d'heureuse plénitude parce qu'elle nous offre la clé de la vie intérieure et créative, et aussi parce qu'elle est disponibilité et apprentissage de l'amour.
il n'est pas de liberté de l'individu sans ce recueillement de la pensée et cet ermitage du coeur."

« L’Esprit de Solitude » est un hymne à la joie, à la solitude conçue non pas comme une séparation d’avec le monde ou comme une malédiction mais tout au contraire comme une fusion avec soi. Quant à l’écriture, elle est magnifique ; Jacqueline Kelen met sa joie et sa beauté dans des paroles de pure poésie.

A propos de l’auteur :

Jacqueline Kelen est diplômée de lettres classiques ; elle a été productrice d’émissions à France-Culture pendant de longues années. Depuis une quinzaine d’années elle anime des séminaires d’expression orale et de communication dans l’enseignement supérieur, s’adressant à des jeunes de 18 à 25 ans.

Elle consacre la plupart de ses ouvrages aux mythes de la tradition occidentale ; elle se consacre également à l’étude de la mystique.
En dehors de « L’Esprit de Solitude » qui remporta en 2002 le prix ALEF des libraires du mieux-être et de la spiritualité, d’autres ouvrages rencontrent beaucoup de succès, tels « Aimer d’amitié », « la Déesse nue », « Le désir ou la Brûlure du cœur », « les Nuages et leur symbolique », « du Sommeil et autres joies déraisonnables ».

Au départ, Jacqueline Kelen ne se destinait guère à l’écriture, mais plutôt à l’enseignement. Puis un jour elle imagina « Salomé » et « Marie Madeleine » ; fascinée par les légendes de David & Goliath, Judith & Holopherne », elle se mit à réfléchir sur ce rituel d’initiation, le passage d’un seuil. Elle s’est alors retrouvée dans le mythe du graal, dans la littérature alchimique (têtes coupées, œuvre au noir – premier rituel alchimique). Elle s’est alors mise à écrire pour se libérer de ces images, projet qui n’a pas abouti.

Ensuite le second de ses rendez-vous mythiques fut Marie-Madeleine, présentée à tous ceux élevés dans la foi catholique, comme une prostituée, une pécheresse repentie. Or Marie de Magdala – dans les évangiles interdits – transmet la parole prophétique (à la différence des évangiles officiels où les femmes ont seulement le droit de se taire).

L’un des mythes qui est pour l’écrivaine un « mythe-ami » est celui de Mélusine,, femme-fée qui illumine la vie de son époux Raymonde de Lusignan jusqu’à ce que celui-ci rompe l’interdit du samedi et insultera son épouse en la banissant ; elle deploiera alors ses ailes de fée mais l’assurera pourtant de son amour infini en partant.

Pour découvrir un peu plus sur Jacqueline Kelen, je conseille la lecture de son interview dans la très belle revue « Nouvelles Clés » :
ici et
Jacqueline Kelen donne régulièrement des conférences à l’association asbl Tetra : https://www.tetra-asbl.be/

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