D’autant plus qu’en définitive, ce joli recueil de 12 chroniques parlent finalement très peu d’astrologie mais beaucoup de humains. Douze sortes d’humains pour être exacte, douze signes astrologiques, l’auteur semblant s’être basé sur ce que disent les astres pour définir ses "hommes".
De mars à février, des "hommes de printemps" aux "hommes rêveurs de février", ils sont douze à se partager la tendresse, l’humour et le savoir-écrire d’un auteur que je viens de découvrir presque par hasard, mais je sais déjà que je n’en resterai pas là. Chacun de ces douze portraits sont d’une drôlerie mais aussi d’une vraie poésie et gentillesse.
Alexandre Vialatte naquit en Auvergne en 1901 ; après avoir étudié l’allemand et avoir reçu un exemplaire de la "Métamorphose" de Franz Kafka, il fut le premier à traduire cet auteur et décida de le faire connaître en France, comme il fera connaître Nietzsche et Thomas Mann.
Bien que reconnu comme un excellent écrivain par les critiques littéraires, ses romans connurent peu de succès auprès du public. Après avoir raconté ses expériences de soldat, de blessé et prisonnier de guere, il deviendra correspondant pour les revues "L’Epoque" et "Les Lettres Françaises". Finalement il s’installera à Ambert et se met à écrire des chroniques quotidiennes dans "La Montagne".
On a qualifié Alexandre Vialatte de "philosophe du gai-savoir", et pourtant cet écrivain au style tendre et délicat, est passé dans cette vie avec tant de discrétion qu’on a failli l’oublier, mais actuellement il semble susciter un regain d’intérêt et j’espère que toutes générations confondues on va le découvrir. En tout cas j’ai bien l’intention de le faire connaître autour de moi car son humour, sa forme d’écriture que je viens de découvrir m’ont donné envie de le partager avec d’autres. Alexandre Vialatte a énormément d’esprit et ce qui est merveilleux c’est qu’à aucun moment il ne se prend au sérieux. A découvrir, à consommer sans retenue.