Cet auteur est un moine zen reconnu par le monde bouddhiste comme un enseignant expérimenté ; il a écrit plusieurs livres sur le bouddhisme et la philosophie zen, ainsi que des ouvrages rassemblant mythes et croyances anciennes.
Le bouddhisme s’est introduit en Occident, attirant les gens par le fait qu’il ne s’agit pas d’une religion, certainement pas dans le sens du monothéisme tel que le conçoivent les trois grands courants religieux actuels.
Il s’agit d’une philosophie basée sur la méditation, la connaissance de soi, l’espoir d’améliorer la marche du monde par la tolérance vis à vis de l’autre, tout en acceptant la théorie que tout si l’on sait que tout est souffrance et impermanence, on s’attache moins à ce qui n’est pas important (notre ego entre autres) et on accède à la paix.
Jacques Brosse commence par un portrait du prince Siddhartha Gotoma Shakyamuni devenu un bouddha après son éveil au pied de l’arbre de la Bodhi (la connaissance) ; il replace Siddhartha dans le contexte historique et religieux de l’Inde du 6ème siècle avant J.C.
Ensuite, il aborde les différentes étapes de la philosophie bouddhiste, de manière détaillée et claire, avec leurs termes sanskrit ou tibétain, et leur traduction. Un lexique bien fait figure d’ailleurs en fin du livre.
Après avoir détaillé la doctrine fondamentale, Jacques Brosse emmène le lecteur à travers les diverses époques et pays ou le bouddhisme est pratiqué, adapté en fonction de ces pays et de la mentalité des peuples. Même si le livre n’est pas novateur, c’est un document particulièrement intéressant et bien conçu sur une philosophie qui fait de nombreux adeptes en Occident, bien que l’approche du bouddhisme ne soit pas aisée pour nos mentalités occidentales basées principalement sur l’ego et le profit.
L’ouvrage se termine par une réflexion consacrée au bouddhisme face à la psychanalyse, au christianisme, à la philosophie.
Il est non seulement intéressant pour qui s’intéresse simplement à l’histoire des civilisations, dont philosophies et religions sont parties intégrantes, mais il est aussi très simple permettant à tous de s’ouvrir à d’autres courants de pensées.