Le Vol des Cigognes (un jeu de mots sur l'intrigue elle-même), Louis Antioche, jeune homme riche, élégant, début de la trentaine, venant de terminer des études d'histoire, a envie de "faire quelque chose" avant de se trouver un véritable emploi, mais ne sent aucune attirance pour un travail humanitaire ou bénévole.
Sa mère adoptive le...
... met en rapport avec l'ornithologue Max Böhm, qui étudie la migration des cigognes; or les cigognes de la route de l'est, vers l'Afrique, ne sont pas revenues et il souhaite qu'Antioche se charge de l'enquête, tous frais payés.
En rendant une nouvelle visite pour l'organisation du travail, Louis découvre Böhm mort d'un infarctus; l'autopsie révèle qu'il avait subi une transplantation cardiaque à une époque où ce type d'opération était fort rare. De plus, Böhm a légué toute sa fortune - apparemment énorme - à une mystérieuse organisation humanitaire Monde Unique.
Dumaz, policier suisse assez curieux, lui pose plein de questions et demande au jeune homme de collaborer avec lui.
Louis Antioche va donc se mettre à la recherche de ces cigognes, son périple va l'emmener de Suisse vers la Bulgarie où un Tzigane, pisteur des cigognes, pourrait lui donner des informations. Il découvrira que Rajko a été tué dans des circonstances atroces : son coeur a été prélevé "à vif". Louis décide de poursuivre son enquête, mais d'ores et déjà sa vie et celle de ceux qu'il rencontre sont menacées. Des tueurs sont à ses trousses, les gens qui l'aident meurent. Il ira de Bulgarie en Turquie, puis dans les territoires occupés d'Israel, où son contact a aussi été tué. De là, il part vers l'Afrique où semble se situer l'explication à sa mission, à savoir pourquoi tant de cigognes ne sont pas revenues ?
Louis a de temps à autre des très vagues souvenirs de son enfance, qui semble s'être arrêtée un jour de carnage en Centrafrique, dont il a échappé les mains brûlées. En même temps que la vérité sur les cigognes disparues, se fera la vérité sur le passé d'Antioche, car tout semble prouver que ces faits sont mêlés d'une manière où de l'autre.
L'histoire en elle-même est assez passionnante, mais le livre est beaucoup trop long. L'auteur insiste trop sur certains points, en y revenant plusieurs fois comme s'il avait peur que le lecteur ne comprenne pas. J'attendais beaucoup d'un livre de Jean-Christophe Grangé, trop probablement, en raison du grand cas que la presse en a fait. Hélas, son style est d'une telle platitude et tellement banal que j'ai réellement lu ce livre "en diagonale" pour éviter tous les clichés que l'auteur n'hésite pas à utiliser. A force aussi de taper sur le clou de ce qui s'est passé autrefois en Afrique, de ceux qui sont mêlés à Monde Unique, que j'avais fini par deviner le fond de l'intrigue avant qu'on ne l'aborde réellement. Je finissais pas m'ennuyer à la lecture de cette histoire et je suis allée de déception en déception. La fin en est aussi mélodramatique que sanguinolente.