Éditions Ravet-Anceau, 2009,192 pages
Thierry Frémond et Erwan Lelagadec se sont rencontrés dans un internat de province. Parias volontaires de la bonne société amiénoise et de ses héritiers, ces deux écorchés vifs sont devenus les meilleurs potes du monde. Ensemble, ils ont fait le mur, écumés les bars du centre-ville, refait le monde en s'envoyant des pintes de bière.
Et puis, une nuit, Erwan a pris la tangente. Du moins, c'est que son alter-égo a voulu croire. Vingt plus tard, Thierry s'enlise dans un train quotidien qu'il ne supporte plus. Il a certes échappé à la pression parentale, mais pour s'étioler dans un emploi et une vie qu'il abhorre. Lorsqu'il apprend que son ancien ami est accusé de meurtres, l'édifice achève de s'effondrer.
La collection "Polars en Nord" publie des auteurs dont l'écriture n'est pas forcément le premier métier ni une activité à temps complet. Certains ont néanmoins beaucoup de talents. En ce qui concerne le roman de Johann Moulin, je trouve l'idée de départ assez intéressante et l'intrigue plutôt bien menée. Le protagoniste principal est un peu trop pétris de bons sentiments à mon goût, mais il est difficile de ne pas s'y attacher. La sympathie que suscite le personnage profite inévitablement à son créateur, malgré quelques maladresses. NB: Sur le blog d'Hannibal-le-lecteur, il y a un autre billet sur "Le tueur de la Somme".