Reykjavik, capitale de l'Islande n'est plus le bourg amassé autour du port, elle s'étend jusqu'aux collines alentour, les maisons poussent comme des champignons et les enfants jouent dans les chantiers en construction.

A l'occasion de l'anniversaire de l'un d'eux, on découvre dans les fondations d'une maison des ossements vieux d'une soixantaine d'années, le commissaire Erlendur et son équipe vont s'occuper de l'enquête.

Les toutes premières pages racontent la découverte du squelette, puis nous sommes emportés dans le calvaire que vivent une femme et ses trois enfants, elle est torturée physiquement et moralement par son mari, impuissante et seule.
Parallèlement se déroulent au fur et à mesure de l'enquête plusieurs histoires : celle d'Eva Lind, la fille du commissaire qu'il retrouve inconsciente tout près de l'hôpital où elle allait accoucher, l'histoire de Benjamin, riche commerçant de la ville et de Solveig qui s'est jetée dans la mer après une dernière entrevue avec son fiancé et l'histoire du commissaire lui-même.

Ces histoires ne sont pas particulièrement gaies, mais l'enquête est bien menée, la psychologie des personnages est bien vue, les dialogues forts et vivants et les parties narratives alternent avec bonheur et on ne s'ennuie pas une minute, c'est ce qui fait de ce polard dépaysant de 298 pages un roman passionnant où « la femme en vert » est malgré tout pleine d'espérance.
L'inspecteur Erlendur résoud les enquêtes dans La Cité des Jarres, Nordermoor. En 2007, paraissent L' Homme du Lac et La Voix, dans lequel le fameux inspecteur nordique est confronté à l'assassinat du père Noël. L'auteur Arnaldur Indridason est né en 1961 à Reyjavik, diplômé d'histoire, il a été journaliste et critique de cinéma.