Editions Rivages Noir, 2008, 289 pages
Jusqu'à sa disparition récente, à l'age de 83 ans, Tony Hillerman n'a pratiquement pas lâché sa machine à écrire. Et si je me permettais de plagier le titre de son autobiographie, je dirais que "Rares furent les déceptions".

Le père du roman ethnologique amérindien est l'auteur d'une vingtaine de polars se déroulant à la frontière entre les quatre Etats du Colorado, de l'Utah, du Nouveau-Mexique et de l'Arizona et où il a fait la part belle à la culture indienne. Ses cycles romanesques mettent en scène des inspecteurs de la police tribale navajo: Jo Leaphorn ("La Voie de l'Ennemi", "Là où Dansent les Morts"...) puis Jim Chee ("Le Peuple de l'Ombre", "Le Vent Sombre"...). Les deux personnages se rencontrent finalement dans L"es porteurs d'eau", en 1986.

L'avant dernier livre de Tony Hillerman, s'inspire à la fois d'une tragédie aérienne réelle et de l'ancienne légende Hopi de l?Homme Squelette. En 1956, un Super Constellation de la TWA percute un DC7 d'd?United Airlines. Tous les passagers ont disparus dans le Grand-Canyon, dont le richissime John Clarke et sa valise pleine de diamants. Cinq décennies plus tard, un jeune indien Hopi tente de revendre des pierres précieuses qui lui auraient été offertes par un Shaman. La question est de savoir si les joyaux ont réapparus ou s'ils proviennent d'un cambriolage. Joanna, la fille illégitime de Clarke, débarque en ville pour revendiquer son héritage. Jim Chee, avec l'aide d'un Joe Leaphorn à la retraite, part à la recherche du vieux sorcier.