Editions Gallimard, 2009, 217 pages
Comme beaucoup d'amateurs de polars, je crois, j'attendais le nouveau DOA avec impatience. Je ne suis pas déçue.

"Le serpent aux mille coupures" est bien plus court que "Citoyens clandestins" mais on y trouve la même intensité dans le rythme, une écriture très épurée et un style toujours aussi efficace. J'aime beaucoup le télescopage entre des mondes qui n'auraient jamais du se rencontrer : celui de Monsieur-tout-le-monde en butte à la violence « ordinaire », opposé à des univers interlopes où la mort est affaire de professionnels.  

Cette fois, DOA met en scène un groupe de narcotrafiquants Colombiens, un duo de mafieux Italiens, des avocats véreux et un mystérieux fugitif passé entre les mailles du plan Épervier. La route de ces dangereux protagonistes croise celle d'une petite communauté de vignerons du Quercy, gangrénée par le racisme ambiant. Au milieu, il y a des flics qui font tant bien que mal leur boulot selon les aléas des préséances.

Il n'y a pas de playlist musicale, contrairement au roman précédent, à l'exception d'un titre qui sert en quelque sorte de générique final. En revanche, l'auteur a construit une correspondance avec "Citoyens clandestins"... mais je n'en dis pas plus.