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Caesar's Women & Caesar - Colleen McCullough

L’écrivaine fournit tant et plus de détails, lorsqu’un nouveau personnage apparaît dans le roman, parce qu’il y a sa place historiquement, le lecteur doit subir jusque dans les moindres détails l’histoire de sa vie, chapitres qui s’ajoutent à ceux du personnage principal. Ici, en l’occurrence Jules César.

Si les deux premiers volumes de la saga se concentraient sur les dictateurs (Sylla et Gaius Marius) qui jouèrent un rôle dans l’existence de la gens Julii et dans la jeunesse de César, « CAESAR’S WOMEN » aborde les femmes qui traversent sa vie, qui sont pour le général une commodité supplémentaire pour arriver au pouvoir. La seule amante de Jules César fut Dame Fortune, qui lui octroie succès en politique et à la guerre ; mais ses affaires de cœur sont dignes d’un torchon « people » à la mode !

Sa première épouse, la tendre Cinilla fut probablement la seule femme que César aura aimé sans arrière-pensée politique, elle était la mère de l’adorable Julia, la fille que César adore mais qu’il n’hésitera pas non plus à utiliser à ses fins. Lorsque, bien que promise au jeune Brutus, le général Pompée s’y intéressera, César sans aucun scrupule mariera sa fille chérie à ce « Magnus », dont la fortune vient à point nommé. Qu’il ait un beau-père de 5 ans plus âgé que lui est de peu d’importance aux yeux du dictateur.
La jeune Julia mourra en couches, laissant Pompée anéanti de chagrin et César inconsolable. Cette alliance destinée à cimenter l’amitié des deux hommes s’écroulera à la mort de la jeune femme.

La seule femme pour laquelle César eut de l’admiration fut sa mère, la formidable et intelligente, bien qu’austère, Aurelia, une femme aux nombreuses relations qu’elle utilisera au mieux des intérêts de son fiston.

Traverse encore sa vie la très belle et très rancunière Servilia, une femme imbue de sa lignée aristocratique, dont le but fut d’épouser Caius Julius lorsqu’elle devint veuve. Il la repoussa car elle était sa maîtresse avant qu’elle ne soit veuve et comme il n’arrêtait pas de le répéter « La Femme de César doit être au-dessus de tout soupçon » !

C’est pour cette raison qu’il divorça de sa deuxième épouse la très jolie et très sotte Pompéia, qui fut soupçonnée d’avoir participé au complot de Clodius. Bien que son innocence fut prouvée, le général divorça de Pompeia, trop content d’ailleurs d’être débarrassé d’une femme sans cervelle.

En refusant à Servilia – mère de Brutus - de devenir sa troisième épouse, César commit un acte peu intelligent pour un stratège de son envergure. En effet, c’est chez cette dernière que se réuniront les conjurés lorsqu’ils décideront de se débarrasser de Jules César. C’est elle qui armera le bras de son fils, Brutus, un être falot, ballotté au gré de ses humeurs.

La dernière épouse, la sage Calpurnia, était exactement le type d’épouse dont le dictateur avait besoin ; une femme issue de la meilleure société, à la conduite irréprochable. Elle fermait sans problème les yeux sur toutes les conquêtes féminines du dictateur, apparemment incapable de résister à la moindre jolie tunique ; toutes les femmes tombaient dans les bras du séducteur.

Dans le cinquième opus, « CAESAR – LET THE DICE ROLL » Jules César conquierttoute la Gaule, qu’il ravage sans aucun scrupule.
Quelques chapitres sont consacrés à Vercingétorix et son rêve d’une Gaule forte et unie, libérée de tout envahisseur. Hélas les nombreux petits rois des tribus celtiques briguaient tous le titre de Haut-Roi et ils ne soutinrent pas Vercingétorix à Alesia.

Ses plus adversaires les plus virulents sont Caton d’Utique et Cicéron. Pendant un temps, toutefois, César espérait faire de ce dernier un allié au sénat, mais son ambition et son orgueil démesurés firent de l’avocat l’un de ses plus grands détracteurs. Son beau-fils, Pompée avec qui il forma un triumvirat en compagnie de Crassus, se retourna également contre lui.
L’un de ses nombreux alliés est le jeune Marc Antoine, qui l’aida brillamment dans la conquête de la Gaule. Le problème de Marc Antoine n’était pas tant son orgueil que son manque de bonnes manières.

Ce 5ème volume de la saga « The Masters of Rome » est finalement le moins ennuyeux des cinq livrres que j’ai lus en diagonale jusqu’à ce jour.

J’ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi les éditeurs de Colleen McCullough ne lui aient pas conseiller de diminuer les détails inutiles afin de réduire le nombre de pages de ses romans. Je sais que « The Masters of Rome » a suscité pas mal de commentaires enthousiastes par les lecteurs outre-Atlantique, cependant un commentaire résurgent est bien l’inhabituelle longueur des romans et le côté ennuyeux de ces 900 pages par roman. Par ailleurs, Mrs. Mc Cullough n’a pas jugé nécessaire de mettre un petit résumé en guise d’introduction à chaque volume – seul, le volume numéro trois a eu droit à ce privilège – le lecteur n’avait qu’à se débrouiller à tout retenir !

Par ailleurs, l’engouement de l’écrivaine pour Jules César est vraiment ridicule ; selon elle, jamais Rome ne connut homme plus sage et plus intelligent ; qu’il fût un stratège hors pair et un homme intelligent est certain, mais qu’il fut aussi un opportuniste, utilisant les gens comme des pions sur son échiquier de succès personnel est tout aussi certain. Qu’il ait eu des idées utiles est probable également, mais de là à en faire une icône, cela frôle l’idolâtrie !

Dernière remarque. Colleen McCullough a pour passetemps favoris, en dehors de l’écriture, le dessin et la peinture. Je me permets de lui suggérer de s’en tenir à cela, c\'est-à-dire à des hobbies et non d’en illustrer ses romans. Désolée, un passetemps ne transforme pas celui qui le pratique en illustrateur chevronné, les portraits dont ses livres sont parsemés sont particulièrement laids.



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