Un seul destin dans l'opéra : la mort pour toutes! Sous sa plume féministe, souvent sarcastique et toujours drôle, est né un pamphlet contre la culture patriarcale dont l’opéra est une évidence fondamentale.

Toutes les héroïnes meurent, sans exception. Derrière les décors somptueux et les musiques extraordinaires, Catherine Clément fait découvrir au lecteur l’interminable cortège des femmes bafouées. De l’adorable Mimi dans La Bohême à la farouche et indépendante Carmen, en passant par la malheureuse Violetta dans la Traviata, aucune n’échappe à son destin, à savoir LA MORT.

Qu’elles soient princesses, roturières, cousettes, mères, vestales, filles dévouées ou perdues, toutes les héroïnes subissent la même et triste fin.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cet essai n’est pas une succession de livrets d’opéra, il aborde en guise de prélude, une histoire générale de l’opéra ainsi que la vie de cantatrices comme La Callas et Maria Malibran.

Catherine Clément insiste toutefois sur l’intrigue proprement dite, sur les paroles lourdes de sens véhiculées par la musique et reflétant typiquement la société patriarcale.

A propos de l'auteur :

Catherine Clément naquit en 1939 à Boulogne-Billancourt dans une famille mi-juive, mi-catholique.
Ecrivaine et philosophe, elle obtint son agrégation de philosophie à l'âge de 22 ans, alors qu'elle était déjà mariée et mère d'un enfant, un fils né en 1961. Sa fille naîtra en 1965.

Elle sera l'assistante de Vladimir Jankelevitch à la Sorbonne; c'est une rencontre avec Claude Levi-Strauss qui sera décisive pour elle. Son premier essai, publié en 1970, est effectivement consacré à l'auteur de "Tristes Tropiques".

Elle participe également à des documentaires pour l'ORTF avec Josée Dayan et Charles Brabant.

Fin 1976, Catherine Clément entre au quotidien Le Matin de Paris, en tant que chef de la rubrique culture. Elle y est chargée d'écrire des articles sur les livres, le théâtre, les expositions et la musique. A l'exception du cinéma.
Elle réalise également des interviews importants, l'un d'entre eux étant le dernier entretien avec Jean-Paul Sartre, ainsi qu'un entretien avec Claude Levi-Strauss sur ses expériences japonaises. Elle obtiendra également le premier entretien de François Mitterand pour le "Matin".

Elle deviendra membre du PCF en 1968, jusqu'à son exclusion en 1981. L'année suivante, Catherine Clément est nommée à la tête de l'Association Française d'Action Artistique, ce qui l'amènera à voyager et c'est ainsi qu'elle découvrira l'Inde, un pays qui semble la fasciner.
Avec son second époux, ambassadeur, elle passera quatre années dans ce pays.

Catherine Clément est l'auteur d'environ 40 ouvrages, dont notamment un roman sur les religions, le fameux "Voyage de Théo", parmi ses écrits figurent de nombreux essais.