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Giacomo C. - Jean Dufaux et Griffo

LE MASQUE DANS LA BOUCHE D’OMBRE et LA CHUTE DE L’ANGE -- 1ère et 2ème aventures de Giacomo C. à Venise -- Masques, épées, poisons, dentelles, intrigues et séduction dans le labyrinthe vénitien.

Venise au 18ème siècle. La Sérénissime brille de toute sa splendeur. Le jeune, charmant e très libertin Giacomo C. y règne sur tous les cœurs, des femmes mariées aux jeunes filles en fleur, aucune ne lui résiste. Ses journées se passent cependant à tenter d’éviter ses créanciers qui ont le mauvais goût de lui réclamer de l’argent et à tenter également d’éviter l’un des inquisiteurs chargés de faire régner la paix sur une ville où tout n’est pas qu’éclat et beauté.

Car la sérénité de la ville est ébranlée par des crimes atroces commis par un esprit malade : des femmes, tous milieux sociaux confondus, sont tuées dans des conditions épouvantables et sont ensuite mutilées. Le chef des inquisiteurs, qui tient Giacomo en son pouvoir, le charge de l’aider dans ses investigations, lui faisant miroiter une remise de ses fautes, nombreuses aux yeux de la police, à commencer par la pire de toutes : s’être moqué ouvertement et par écrit du pouvoir en place.

Pendant que le jeune homme qui a ses entrées dans tous les milieux glâne le plus d’informations possibles, louvoie à travers les ruelles de la cité, il se débat aussi avec des problèmes d’espèces sonnantes et trébuchantes, ainsi qu’ avec son valet, le très déluré et insolent Parmeno.
Inspirée de la vie de Casanova dont Giacomo C. est un jeune reflet, cette bédé m’a séduite par la beauté du dessin, la précision des détails vestimentaires et des décors et ses couleurs flamboyantes. On y retrouve aussi, bien que brièvement, Carlo Goldoni et bien d’autres personnages célèbres ; le récit est d’ailleurs truffé de petits détails historiques et véridiques.

Les deux titres sont indissociables puisque la solution des crimes est dévoilée dans le second volume et c’est là que réside pour moi le léger bémol que j’ai à l’encontre de cette bande dessinée historico-libertine : un seul livre eut suffit pour raconter toute l’histoire ; il y a, selon moi, trop de détails et trop de personnages accessoires étouffant et même noyant le récit.


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