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Maigret hésite - Georges Simenon

Lorsque le commissaire Maigret reçoit une lettre anonyme lui annonçant qu’un meurtre sera commis chez l’avocat Parendon, il se rend sans conviction au domicile de l’avoué, où on le reçoit avec courtoisie et scepticisme, personne n’ayant écrit une telle lettre bien entendu !

Les femmes dans ce roman-ci n’échappent pas à la règle chez Simenon : elle sont ou déplaisantes, voire odieuses, ou écervelées et calculatrices.

Madame Parendon, née Gassin de Beaulieu, appartient à la première catégorie. Elle n’a que mépris pour son avocat de mari et occupe ses journées en mondanités. Leur fille surnommée Bambi fait partie de la seconde catégorie.

Elle tente d’échapper à l’ambiance tendue par un tourbillon de sorties nocturnes, alors que son frère Jacques est plutôt plongé dans des études très sérieuses. Et comme dans la plupart des familles décrites dans les aventures de Maigret, chacun méprise allégrement tout le monde.

Une figure un peu plus sympathique émerge du lot, c’est la secrétaire de Maître Parendon. Elle fait d’ailleurs partie de la domesticité des grandes familles à la Simenon : chauffeur, femme de ménage, cuisinière, clerc d’avocat, tous se jalousant et se critiquant.

Nul ne sait donc qui a écrit la première lettre et qui risque de perdre la vie. Lorsqu’une seconde lettre, très méprisante à son égard lui parviendra, et qu’un crime sera effectivement commis, le commissaire se heurtera à l’hostilité des uns et l’indifférence des autres. Le mort n’est pas du tout celui auquel s’attendait Maigret et il lui faudra énormément de patience pour arriver à prouver la culpabilité du meurtrier.


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