Signe des temps, sans doute, les chaînes de librairies ferment leurs grands magasins pour les remplacer en partie par de plus petites surfaces, voire par des boutiques saisonnières, à l'instar des groupes Borders ou Blurb.
Chaque lecteur a ses écrivains favoris, son libraire préféré et ses bonnes adresses. Il est vrai que les librairies de proximité et les magasins indépendants apparaissent comme des espèces menacées face à l'offensive de supermarchés culturels et autres chaînes virtuelles de ventes en ligne. Selon le Guardian, une centaine de librairies indépendantes britanniques ont déposé le bilan en 2009 sur 1300 environ. Au Canada, les chaînes et supermarchés culturels (Indigo, Renaud-Bray, Archambault, etc) représentent près de 70 % du marché du livre au détail. Par ailleurs, les quelques 2000 libraires indépendants sont actuellement menacés par le projet d'ouverture d'un entrepôt du géant américain Amazon sur leur territoire.
En dépit d'une moisson encore plus fructueuse qu'en 2009 (si on exclut les surplus qui iront au pilon), cette rentrée littéraire sera marquée par la mort annoncée du livre imprimé. On en parle depuis une bonne décennie mais les événements récents indiquent que la révolution est bien en marche. L'arrivée de nouveaux appareils contribue à démocratiser l'ebook et de nouvelles plateformes de téléchargement sont créés presque chaque jour. Les polémiques opposant les défenseurs de l'imprimerie aux aficionados du numérique s'essoufflent, tandis que se multiplient les débats sur l' avenir des librairies traditionnelles et des bibliothèques, l'instauration d'un prix unique du livre ou d'un taux de TVA réduit, l'intégration de publicités dans les textes, la censure, le piratage, les droits d'auteurs, l'écologie électronique, etc.
Je me pique d'être une lectrice vertueuse qui fréquente les librairies indépendantes. J'aime à penser que je favorise ainsi la diversité culturelle et bénéficie de services personnalisés. Mais l'indépendance est un luxe rare, difficile à acquérir, et surtout à conserver, dans un monde dominé par le mainstream littéraire, la toute puissance des éditeurs et les contraintes de rentabilité.
Avant de refermer notre album des librairies (cf: Les librairies design d'Europe et du monde, les librairies chics et les librairies surprises), je vous propose d'y ajouter une dernière page consacrée aux établissements dont les mûrs qui leur servent d'écrin et le décor intérieur ont préservé l'atmosphère des librairies d'antan. Certaines existent depuis plus de 100 ou 200 ans. D'autres ont choisi de réhabiliter de prestigieux bâtiments et d'en conserver le cachet.
Si la lecture mobilise notre imagination au point de nous inciter à nous identifier aux personnages (cf La publicité dont vous êtes le héros), elle nous ouvre aussi les portes d'un univers différent. Les écrivains créent un monde que nous visualisons selon notre propre inspiration et qui nous semble parfois plus réel que la fiction. Ce pouvoir de la lecture est l'un des autres thèmes favoris des publicitaires.
Pour ce troisième volet consacré aux nouvelles méthodes promotionnelles, nous sommes intéressés au Book Dating (rencontres littéraires amoureuses), une invention qui nous vient encore des pays anglo-saxons. Ainsi, après avoir tenté de nous appâter en nous glissant subrepticement un livre dans la poche (cf article sur les putpockets) ou grâce à une accrocheuse bande annonce (cf article sur les Book trailers), les professionnels disposent encore d'une arme pour nous séduire et nous attirer dans les librairies: les sites de rencontres dédiés aux bibliophiles. L'idée est que la question d'être ou de ne pas être compatibles peut se résoudre grâce à la lecture d'un bon vieux Shakespeare, préliminaire à un happy end.
On connaissait déjà les librairies pop-up, ces boutiques temporaires qui voient le jour dans le cadre d'un événement promotionnel ou saisonnier (fêtes de Noël, par exemple). Et voici venu maintenant le temps du mobilier professionnel recyclable qui marque l’avènement des étagères pliables et des tables de présentation en carton.
Les spécialistes des nouvelles technologies, de la communication et du monde éditorial nous annoncent une ère nouvelle où les librairies traditionnelles cohabiteront avec les espaces et les plateformes de téléchargement de livres numériques, avant de disparaître à leur profit et de se transformer en musées poussiéreux de l'imprimé. En dépit de cette prédiction apocalyptique Cafeduweb a écumé virtuellement les temples de la culture et réalisé un album des librairies qui ont choisies de jouer la carte du design.
Pour faire suite à son Album design des librairies d'Europe, Cafeduweb a sillonné virtuellement les continents américains et asiatiques, à la recherche des librairies réalisées par les plus grands architectes et designers. La liste n'est pas exhaustive mais suffisamment longue pour s'offrir une plaisante escapade.
Cafeduweb est parti à l'assaut de la ville des lumières afin de constituer un carnet d'adresses des librairies parisiennes les plus chics. Certaines, qui sont des boutiques de luxe, ne vendent pas que des livres. Mais l'animal mondain ne s'arrête pas à ce genre de détail lorsqu'il s'agit de s'afficher au bon endroit ! Vous constaterez également qu'il s'aventure peu dans les quartiers périphériques, c'est-à-dire au-delà des arrondissements à un seul chiffre. En vérité, nous avons un peu élargie notre selection à quelques lieux "tendance".
Nous ajoutons aujourd'hui une nouvelle page à notre album photographique des librairies du monde. Après les librairies designs d’Europe et d'ailleurs, les boutiques chics de la capitale française et les magasins recyclables, nous sommes virtuellement partis à l'aventure vers des contrées littéraires fameuses ou inconnues. Depuis Paris, en passant par Venise puis Boston, nous avons dégotté quelques librairies qui valaient le détour.
Nous reprenons aujourd'hui la petite enquête que nous avions débutée sur les méthodes publicitaires usitées dans le monde du livre (cf Cherche lecteurs via Internet et bandes annonces, Putpockets et Après cette lecture votre cerveau s'autodétruira). Lorsqu'il s'agit de promouvoir une bibliothèque ou une librairie, les annonceurs partent souvent de l'idée que le lecteur s'identifie volontiers aux héros du livre. Les campagnes publicitaires que nous avons sélectionnées illustrent ce principe de base.
A l'usage des lecteurs écolos, j'ai déjà proposé plusieurs idées pour recycler ses vieux ouvrages (sculptures, jardinières...). Aujourd'hui, j'ai décidé de dénoncer deux initiatives originales, qui ont malheureusement vu le jour loin de l'hexagone, mais qui pourraient faire des émules chez les libraires français. En effet, aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande, les lecteurs peuvent dorénavant se faire livrer leurs commandes à domicile grâce à un service de livraison à bicyclette.
Pour illustrer notre petite enquête sur les méthodes de promotion du livre, je vous propose aujourd'hui une vidéo publicitaire réalisée pour Bookmans Entertainment Exchange, une chaîne de six librairies d'occasion dans l'Arizona (à Tucson, Mesa, Phoenix, et Flagstaff).
Réveillées par les rêves d'éternité de notre société individualiste, les créatures démoniaques envahissent librairies et salles obscures avec plus ou moins de talents. Enfin, certaines n'ont plus grand chose à voir avec les terrifiants Dracula ou Frankenstein. Finis aussi les vampires bisexuels d'Anne Rice et les psychopathes de Poppy Z. Brite. Du coup, plus besoin d'un intello comme Van Helsing ou d'un costaud comme Blade pour se débarrasser des démons. Les nunuches qui font les grandes heures de la Bit-Lit (Bit pour mordant et Lit pour littérature), pourvois amplement à la domestication des êtres surnaturels.
On sait que certaines lectures peuvent s'avérer dangereuse. Néanmoins un livre peut-il captiver un esprit au point de l'aspirer littéralement ? C'est le message communiqué par l'agence de publicité sud-africaine FoxP2. Lors de la Design Indaba Expo en février dernier, l'annonceur a présenté trois posters censés inciter les visiteurs à fréquenter Biblioteq Creative Books, une librairie (comme son nom de l'indique pas) de Cape Town.
Les lecteurs représentent une niche de consommateurs qui semblent intéresser de plus en plus les investisseurs. Après la création de sites de rencontres spécialement dédiés aux amoureux des livres, le développement du concept de librairies-cafés et l'ouverture d'un bar thématique à New-York, le marché s'ouvre aux globe-lecteurs. Ils peuvent désormais faire escale dans des hôtels spécialement aménagés pour satisfaire leur insatiable appétit de lire... à condition d'y mettre le prix, car il s'agit généralement de luxueux établissements.
Londres, fin du XIXème siècle. Le peintre Walter Sickert fait l'objet d'un chantage concernant la relation de son meilleur ami le prince Albert et d'une marchande de confiserie. Craignant pour l'honneur de la couronne, la reine demande à Sir William Gull de faire cesser ce chantage quelqu'en soit le prix.
Personnellement, je ne suis pas fétichiste mais certains de mes proches entretiennent une relation presque charnelle avec leurs livres. Ils en aiment la texture et l'odeur. Et bien, il se trouve que quelques parfumeurs et autres champions du marketing ont pensé aux narines de ces bibliophiles. En avril dernier, par exemple, l’éditeur de livres d’arts Gerhard Steidl et le parfumeur berlinois Geza Schön ont annoncé la création d'un parfum baptisé "Paper Passion" et dont les effluves rappelleront l'odeur des vieux livres. Cette odeur particulière en a inspiré d'autres avant eux.
Philip Banter est un jeune new-yorkais d'une trentaine d'années. A priori, il a tout pour réussir : une épouse aimante et un poste lucratif dans la publicité qui lui assurent respectivement sécurité sentimentale et confort matériel. Mais Philip Banter est victime de ses démons et contradictions. C'est un séducteur invétéré qui boit plus que de raison.
Tout le monde se souvient de la tirade de Patrick Le Lay à propos de la publicité et du temps de cerveau disponible des téléspectateurs ? Combien d'âmes sensibles et naïves ont été choquées ? Combien ont néanmoins continuées de regarder la télé en sirotant des sodas acidulés ? Il est vrai qu'il n'y avait rien là que Pierre Bourdieu (1930-2002) n'est déjà dit, avant le cynique PDG de TF1, dans son essai Sur la télévision. Pierre Bourdieu justement est né un premier août, d'où mon choix de l'incorporer à notre Citathon du jour.
Nous poursuivons notre petite enquête autour des techniques de marketing éditoriales (cf: l'article sur le Putpocket). Évidemment, nous ne sommes pas les seuls ni les premiers à nous y intéresser. La quatrième université d’été de la Bande-dessinée, qui se tenait du 5 au 7 juillet dernier, était justement consacrée aux questions de business, de cross-média, de trans-média, de média global et autres affaires de gros sous. Pour séduire des lecteurs rompus aux usages du numérique, d'Internet et de la vidéo, les éditeurs doivent désormais créer des sites dédiés et des Book Trailers (bandes annonces de livres).
La nouvelle Bibliothèque Technologique de l'Université du Texas, à San Antonio, se différencie des autres librairies scientifiques américaines par un petit détail: sa collection ne contient aucun livre imprimé. Il s'agit, en effet, d'un établissement entièrement dédié au livre numérique.
Aujourd'hui, nous nous rendons en Allemagne, où il est de tradition de recycler les cabines téléphoniques en librairies d'occasion, où le plus souvent, en bibliothèques. Certaines servent simplement à entreposer les livres que tout un chacun peut déposer ou emprunter librement. A Ingolstadt, en Bavière, par exemple, la cabine à livres (Bücher Zelle) est située dans la cour de l'école primaire. Elle contient 300 livres pour enfants. Aucune carte n'est délivrée: il suffit de se servir et de penser à rapporter le livre quand on a fini de le lire.
Nous reprenons aujourd'hui notre petite enquête sur les méthodes de promotion du livre. En effet, l'Association des bibliothèques américaines (ALA) vient d'annoncer la sortie de trois nouveaux posters (payants) pour soutenir sa "READ campaign" en faveur de la lecture. De nombreuses célébrités se sont déjà prêtées au jeu, mais cette fois il s'agit des trois acteurs principaux d'Harry Potter et les reliques de la mort, qui devrait sortir sur les écrans le 24 novembre 2010.
Noël approche doucement et on imagine que les éditeurs se creusent déjà la tête pour séduire les lecteurs. Depuis quelques années, crise oblige, ce sont les livres en format poche qui accaparent toute l'attention des as du marketing : on les glisse dans de somptueux coffrets, les habille de tissus de fête ou les rebaptise éditions "spéciales", "limitées", "de luxe" ou "collectors". Certains se souviennent peut-être des Nobel du Points ou des emballages Folies de Folio en 2008. Cette année, c'est Christian Lacroix qui s'y colle pour les éditions du Livre de Poche.
Pour les "Globe-lecteurs" de Cafeduweb, je poursuis mes investigations à la recherche de lieux insolites. Après avoir déniché des hôtels-bibliothèques, des cafés-librairies et un bar thématique pour les bibliophiles, j'ai pensé à ceux qui voyagent en avion. Aussi, je vous propose aujourd'hui de faire escale dans la toute nouvelle bibliothèque de l'aéroport de Schiphol aux Pays-Bas. Nous ferons ensuite un petit voyage dans le temps et l'espace, pour découvrir le premier espace de lecture de l'aéroport à Nashville, dans le Tennessee.
Le 10 novembre dernier, à 13 heures précises, 200 blogueurs étaient invités à publier, via le site de la société éco-responsable américaine Eco-Libris, leurs commentaires de lecture sur une sélection de 200 livres imprimés sur du papier recyclable. Le but de cette campagne, organisée en partenariat avec la chaîne de librairies canadiennes Chapters Indigo, vise à sensibiliser les consommateurs aux problèmes environnementaux. Il s'agit en particulier de promouvoir les éditeurs utilisant des matériaux et des méthodes plus écologiques.
Je reviens aujourd'hui sur notre enquête concernant les méthodes publicitaires du monde littéraire. Nous nous tournons vers la Suisse où les éditeurs indépendants bataillent durement pour conserver leur identité et leur place sur le marché. Ainsi pour son troisième anniversaire, l'association Swips, qui regroupe 22 éditeurs, lance une campagne de promotion en collaboration avec Traktor, un producteur de jus de fruits bio.