Après Oscar Wilde et Jane Austen, devenus héros de polars à leur insu, voici que Voltaire et Freud se lancent à leur tour dans l'investigation policière et que H.G. Wells part à la poursuite de Jack l'éventreur dans l'espace temps. Parallèlement, Mark Twain et Abraham Lincoln chassent les vampires, tandis que la Reine Victoria s'attaque aux zombies. Avant eux, Lord Byron, Denis Diderot, Sir Arthur Conan Doyle ou Jean de La Fontaine étaient déjà passer de l'autre coté du miroir. Combien d'autres encore ? Cafeduweb a mené sa petite enquête dans le monde littéraire.
Le polar est considéré comme la lecture de prédilection des estivants et les magazines littéraires publient traditionnellement leurs dossiers consacrés au roman policier, juste avant la période des vacances. Lorsqu'on est sur son lieu de villégiature, il est aussi de coutume, entre deux lectures, de rédiger des cartes à l'attention de ses proches restés à la maison. Si vous faites de ceux qui n'ont pas pu partir, rien ne vous empêche de répondre à vos correspondants. Les éditions Zinc proposent justement eu une idée originale.
Pour établir un palmarès des 50 meilleurs polars historiques, il faut s'appuyer sur des critères plus ou moins subjectifs. Ici, nous avons choisi d'exclure les séries policières pour lesquelles nous avons établi une liste séparée. Parmi les ouvrages que nous avons sélectionnés, il y a des classiques et des ouvrages récents. Vous constaterez enfin que certains livres sont à la croisées des genres (suspense/aventure ou Thriller/western, par exemple).
A Digne, jolie cité des Alpes de Haute-Provence, les éboueurs découvrent le cadavre d’un homme jeune et séduisant, assassiné d’un coup à la tête. L’affaire est confiée au commissaire Laviolette, homme placide, légèrement désabusé sur les affaires du monde, fumant trop, buvant parfois trop, avec un problème pondéral visible.
Les maisons hantées existent-elles ? Arrivés à Haute-Pierre pour au moins un an, Marc et sa nouvelle petite famille s’installent dans le bonheur de l’été, entre les visites des copains et les balades à vélo et les parties de foot avec le gamin.
Nous avons abandonné pour un temps Joe Pickett, le héros récurrent des polars de C.J. Box, pour suivre les aventures d’un autre détective fameux du Wyoming. Il s’agit du personnage créé par Craig Johnson, Walt Longmire, shérif dans le comté d'Absaroka. La série compte à ce jour 8 épisodes, dont 4 traduits en français : The Cold Dish (Little bird en version française), Death Without Compagny (Le camp des morts), Kindness Goes Unpunished (L'Indien blanc), Another Man's Moccasins (Enfants de poussière), The Dark Horse, Junkyard Dogs, Hell Is Empty et As the Crow Flies (à paraître cet été aux États-Unis).
Jo Nesbø fait parti de ces écrivains scandinaves qu'on ne présente plus (Stieg Larsson, Henning Mankell, Karin Fossum, Arnaldur Indridason, etc). Bien entendu, nous allons le faire quand même. Considéré comme le Roi du crime dans sa contrée natale, il est l'auteur de polars dont le héros récurrent est Harry Hole, un détective névrosé et alcoolique, comme il se doit dans le genre Roman Noir. La série compte déjà 8 épisodes, mais un neuvième (intitulé Fantôme, dans sa version originale) devrait paraître en juin 2011 en Norvège. Le Chasseur de têtes (2009), autre roman policier, ne fait pas parti du cycle. Jo Nesbø écrit également des livres pour enfants.
Pour Jean-Pierre Luminet, Isaac Newton (1643-1727) est, sans conteste, le dernier des grands Bâtisseurs du ciel. Mais une question le taraude néanmoins : qu'y-a-t-il sous la perruque dont le savant britannique est affublé sur les portraits officiels ? L'esprit d'un fou ou celui d'un génie ? Un ours pédant ou un être introverti ? Un obscurantiste perdu dans les méandres de l'Alchimie ou une sorte de messie dévoilant au monde les secrets de la philosophie naturelle... c'est-à-dire les sciences modernes? Un homme avec ses forces et ses faiblesses, sans aucun doute, mais surtout un bourreau de travail intuitif dont la seule maîtresse, peut-être, est la soif de connaissance.
Première partie de la trilogie consacrée aux Talvace, père et fils
Harry, comme tous les garçons de quinze ans, est entier, rebelle, arrogant parfois, mais surtout profondément gentil, ne supportant pas la moindre forme d’injustice ; c’est ce trait de caractère qui va lui valoir, à lui et son inséparable ami Adam, une série de...
TEL PERE, TELLE FILLE --
Linda Wallander après bien des tentatives d’études avortées, après une relation amoureuse qui vient de se terminer, est diplômée de l’académie de police ; elle est très impatiente de rejoindre Ystad où officie son père l’inspecteur en chef Kurt Wallander, bien connu des lecteurs de polars à résonnance sociale et politique.
Agatha Christie, tout le monde la connaît, on ne présente plus la « Reine du Crime ». L’épouse de Max Mallowan l’archéologue, et ses tribulations à travers la Mésopotamie sont nettement moins connues, bien que la région ait inspiré à l’auteure de polars britanniques quelques aventures policières passionnantes (Murder in Mesopotamia, They came...
Tout le monde se souvient du vent de fureur qui a secoué le monde littéraire français en 2007, quand que le journaliste américain Donald Morrison a décrété « the Death of French culture », à la Une de l'édition européenne du Time. Les prémices du sinistre s'étaient pourtant déjà fait sentir en 2002 avec le pamphlet de Pierre Jourde, dénonçant la littérature sans estomac. Il est vrai qu'il est moins grave de se zigouiller entre soi (mais c'est une autre histoire). En juin dernier, après la publication de la fameuse liste des « 20 under 40 » (20 meilleurs romanciers de moins de 40 ans) du New-Yorker, le journaliste américain, Lee Siegel a déclenché un nouveau séisme en annonçant dans le New York Observer que le roman est un genre moribond.
Le thriller par définition est un polar psychologique puisqu'il est censé créer une forte tension, si ce n'est un sentiment de peur chez le lecteur. En ce sens, Les liens du sang de Thomas H. Cook est un classique du genre. Le romancier américain y explore les méandres de la folie humaine et, en particulier de la schizophrénie paranoïaque. Le lecteur est placé dans une situation d'autant plus inconfortable qu'il ignore le nombre exact de morts, si d'autres surviendront dans un avenir proche et, surtout, si le narrateur est sain d'esprit ou s'il est la victime collatérale de la folie de sa sœur, voire celle d'un manipulateur profitant de leur antécédents familiaux.
Si vous habitez le sud de la France et que vous n'êtes pas amateurs de polars régionaux, alors vous ne connaissez sans doute pas la collection Polars en Nord, éditée chez Ravet Anceau. Parmi les derniers titres parus, il y a le second roman de Claude Vasseur, Jeu de Massacre au Château, où on voit réapparaître le détective privé Balthazar Weppes. Cet anti-héros, alcoolique et un peu obsédé sur les bords, sévit dans la région de Saint-Pol-sur-Ternoise dans le Pas-de-Calais.
Si vous êtes amateurs de polars, il vous reste un peu plus de 15 jours pour vous inscrire à la 3ème édition du Prix du Meilleur Polar des lecteurs de Points et devenir juré littéraire. Il vous suffit de remplir le formulaire sur le site Internet de l'éditeur avant le 15 mars 2012.
En 2009, nous célébrons à la fois l'Année Mondiale de l'Astronomie et les 445 ans de Galilée. A cette occasion, l'astrophysicien Jean-Pierre Luminet publie le troisième volume de sa tétralogie dédiée aux "Bâtisseurs du ciel". Le dernier tome, intitulé "La perruque de Newton", paraîtra prochainement aux éditions Lattès.
Titre: La pierre et le sabre
Auteur: Eiji Yoshikawa
Editeur: J'ai Lu
Année: 2000
Pages: 856
Jean-Pierre Luminet, astrophysicien et directeur de recherche au CNRS, a entrepris de nous restituer par la voie romanesque, l'histoire des hommes qui ont changé notre vision du Cosmos, ceux qu'ils appellent les Bâtisseurs du ciel.
Titre: Mattéo t1, première période (1914-1915)
Auteur: Jean-Pierre Gibrat
Editeur: Futuropolis
Année: 2008
Pages: 63
Titre: L'ancre de miséricorde
Auteur: Pierre Mac Orlan
Editeur: Phébus
Année: 2000 (réédition)
Pages: 254
Aristarque de Samos, Ptolémée, Copernic, Brahé, Kepler, Galilée, Newton, Einstein... des génies qui ont révolutionné notre vision du Cosmos et qui l'ont parfois payé cher. Jean-Pierre Luminet, astrophysicien et romancier, s'attache à donner corps à ces hommes dans une série de romans dont le "Bâton Euclide" constitue un prologue et qui devrait s'achever avec une biographie de Newton. Premier tome des "Bâtisseurs du ciel", "Le secret de Copernic", n'est ni une biographie officielle ni un essai de vulgarisation mais un roman de « sensibilisation scientifique ».
Titre: Mémoires d'Agrippine Auteur: Pierre Grimal Editeur: Livre de Poche Année: 1994 Pages: 368
Je pense que les amateurs de science-fiction n'ont pas besoin qu'on leur présente Jean-Pierre Andrevon, l'un des trop rares auteurs francophones du genre. Sa bibliographie étant plutôt imposante, je ne ferai pas non plus la liste de ses œuvres. On peut néanmoins rappeler qu'il a reçu le prestigieux Prix Julia Verlanger en 2006 pour Le Monde enfin. Qualifié d'écrivain militant, ce qu'il revendique volontiers, Jean-Pierre Andrevon ne limite pas son champ d'action à l'écriture et l'écologie, puisqu'il est également peintre et auteur-interprète. La Maison qui glissait est un récit d'anticipation, imbriqué dans un microcosme social ou plutôt une sorte de huit clos de l'horreur.
Gilles de Rais, seigneur fortuné, héros de la Guerre de Cent ans, Maréchal de France et compagnon d'armes de Jeanne d'Arc est aussi un monstre sanguinaire qui viole, tue et démembre des centaines de jeunes garçons. Il se plait aussi à invoquer le diable et à dilapide sa fortune. Il meurt sur le bûcher après un procès retentissant au cours duquel il déclare n'avoir agi que pour son bon plaisir et l'assouvissement de ses désirs morbides. Pierre Combescot, nous raconte l'épopée sanglante de Gilles de Rais à la lumière des turpitudes d'une époque troublée par les conflits, les assassinats et les complots.
Après la Bande dessinée picarde (voir De Briques et de sang), voici le polar amiénois avec Le Colibri d'Hervé Jovelin. Je ne suis pas un chantre du régionalisme mais, quand on a de bons écrivains, il n'y a aucune raison de ne pas le faire savoir. La maison Ravet-Anceau et, dans une moindre mesure Engelaere (Le tableau noir de Claude Tillier, coll. Crimes en Nord), les éditent. La première a lancé sa collection, Polars en Nord, il y a quelques années, avec l'excellent Vagabond de la Baie de Somme de Léo Lapointe. Son catalogue compte aujourd'hui près de 80 titres, parmi lesquels Vacances picardes de Philippe Sturbelle, Les crimes de Rue de Pierre Saha ou Le tueur de la Somme de Johann Moulin.
Roger Jon Ellory, de son nom complet, (à ne pas confondre avec son collègue James Ellroy, l'auteur du Dahlia noir et de L.A. Confidential) fait partie de ces écrivains dont on parle beaucoup en ce moment. Après la traduction de quatre polars en français (Seul le silence, Vendetta, Les Anonymes et Les Anges de New York), il m'a semblé qu'il était tant de voir de quoi il retournait exactement. J'ai donc profité de la parution des Anonymes en format poche. La quatrième de couverture de ce pavé de plus de 700 pages promet un thriller mettant en scène un serial killer, doublé d'un roman d'espionnage impliquant les hautes sphères du gouvernement américain...
Depuis quelques années, une tradition éditoriale consiste à publier des "polars de Noël", au tournant des mois d’octobre et novembre. Le Meurtrier de l'Avent de Thomas Kastura et Un noël à River Falls de Alexis Aubenque, par exemple, sont parus successivement, en grand format et en poche, en octobre 2010 puis octobre 2011.
En ce début d 'année, de nombreux rédacteurs de blogs littéraires ont établis la liste de leurs bonnes résolutions pour 2011 (lire plus de classiques et d'essais, s'ouvrir aux littératures étrangères et de préférence en versions originales, réduire sa Pile à lire...), qui vont généralement de paire avec l'inscription à divers challenges (liste de lectures communes en fonction d'une thématique prédéfinie). Personnellement, je n'aime guère m'imposer des contraintes et je n'ai aucune envie de m'astreindre à une boulimie littéraire proche de la nausée. Ainsi que l'écrit Jules Renard (Journal 1887 / 1910, ed. Robert Laffont) « J'aime à lire comme une poule boit, en relevant fréquemment la tête, pour faire couler. »
Le black-out estival de l'édition (les publications sont repoussées à la rentrée, événement majeur qui précède la course aux prix littéraires), est l'occasion de revenir sur les impasses littéraires de l'année écoulée: les bestsellers dont on a parlé dans les dîners en ville et les grands classiques qu'un lecteur émérite est censé avoir digérés. Éditeurs, libraires, bibliothécaires et journalistes prescrivent une liste d'ouvrages exotiques et distrayants pour s'évader loin des tracasseries quotidiennes et des dures réalités du désordre mondial. Lire et Le Magazine Littéraire publient leur traditionnel dossier Polars; Le Monde, ses petites perles inédites. Cette année, crise financière oblige, il se peut que votre banquier vous suggère aussi quelques devoirs de vacances.
En général, je n'aime pas beaucoup les polars historiques. La plupart du temps, l'auteur dispense quelques touches d'éléments historiques pour colorer sa toile de fond au profit de l'intrigue policière; ou, à l'inverse, l'enquête n'est qu'un prétexte qui lui permet de pimenter son roman. Par ailleurs, je me méfie des écrivains prolifiques comme Christian Jacq figurant régulièrement sur la liste des bestsellers. Pourtant, sans aller jusqu'à dire que je vais me ruer sur tous ses livres, je dois reconnaître que j'ai passé un agréable moment en sa compagnie.