La plupart des lecteurs avides sont confrontés à un problème de taille, à savoir l'encombrement intempestif de leur bibliothèque qui déborde largement sur l'espace initialement non réservé aux livres. Ceux qui pensent résoudre ce problème grâce à l'acquisition d'une tablette numérique se heurteront à plusieurs inconvénients comme celui de l'offre limitée de ebooks en français et les verrous numériques (DRM) qui empêchent de lire, de transférer ou de modifier les livres sur certains supports. Le problème de la gestion de la PAL (Pile à lire) reste donc d'actualité et ,pour les plus titilleux d'entre-nous, celui du classement des livres (par ordre alphabétique, genres, tailles, collections ou thématiques).
Si la lecture mobilise notre imagination au point de nous inciter à nous identifier aux personnages (cf La publicité dont vous êtes le héros), elle nous ouvre aussi les portes d'un univers différent. Les écrivains créent un monde que nous visualisons selon notre propre inspiration et qui nous semble parfois plus réel que la fiction. Ce pouvoir de la lecture est l'un des autres thèmes favoris des publicitaires.
Quand vous étiez enfant, n'avez-vous jamais rêver que les personnages puissent sortir du livre que vous teniez dans vos mains ? Alexander Korzer-Robinson a presque exhaussé vos vœux. Cet artiste est, en quelque sorte, un sculpteur de livres illustrés.
Qu'une poignée de journalistes rabats-joies déclarent l'arrêt de mort des têtes pensantes du genre romanesque ne semble guère émouvoir les éditeurs. Il faut dire que ceux-ci ont de quoi riposter. Les livres sont creux ? Qu'à cela ne tienne, il suffit de leur offrir de magnifiques écrins et créer des produits dérivés pour augmenter leur valeur ajoutée. Le roman est devenu un genre "pièce de musée" ? Il faut miser sur le concept du livre objet d'art et capitaliser sur les éditions limitées.
En dépit d'une moisson encore plus fructueuse qu'en 2009 (si on exclut les surplus qui iront au pilon), cette rentrée littéraire sera marquée par la mort annoncée du livre imprimé. On en parle depuis une bonne décennie mais les événements récents indiquent que la révolution est bien en marche. L'arrivée de nouveaux appareils contribue à démocratiser l'ebook et de nouvelles plateformes de téléchargement sont créés presque chaque jour. Les polémiques opposant les défenseurs de l'imprimerie aux aficionados du numérique s'essoufflent, tandis que se multiplient les débats sur l' avenir des librairies traditionnelles et des bibliothèques, l'instauration d'un prix unique du livre ou d'un taux de TVA réduit, l'intégration de publicités dans les textes, la censure, le piratage, les droits d'auteurs, l'écologie électronique, etc.
Nous poursuivons aujourd'hui notre enquête sur la meilleure façon de recycler les livres en papier. L'artiste américain Brian Dettmer dissèque les livres pour exposer la beauté de leur anatomie. Par ce procédé, il montre comment on peut créer quelque chose de nouveau et de beau par un acte de destruction.
Jusqu'au 16 octobre prochain, la galerie Bryce Wolkowitz à New-York présente les travaux de l'artiste Sud-coréenne, Airan Kang dans une exposition intitulée Light Reading (lecture lumineuse). Ses sculptures en formes de livres sont réalisées grâce à des LED (diodes électroluminescentes). Les lampes produisent une multitude de tâches colorées qui changent continuellement de teintes, d'intensité et de luminosité.
L’artiste britannique, Su blackwell est connue pour ses sculptures en trois dimensions, le plus souvent inspirées du contenu des livres qu’elle découpe et, en particulier, de l’univers des contes de fées. Elle présente ses travaux, jusqu’au 28 novembre 2010, au Brontë Parsonage Museum, la maison familiale des fameuses sœurs Brontë, à Haworth dans le Yorkshire.
Les lecteurs représentent une niche de consommateurs qui semblent intéresser de plus en plus les investisseurs. Après la création de sites de rencontres spécialement dédiés aux amoureux des livres, le développement du concept de librairies-cafés et l'ouverture d'un bar thématique à New-York, le marché s'ouvre aux globe-lecteurs. Ils peuvent désormais faire escale dans des hôtels spécialement aménagés pour satisfaire leur insatiable appétit de lire... à condition d'y mettre le prix, car il s'agit généralement de luxueux établissements.
Cette semaine littéraire a été riche en évènements et, dans l'ensemble, le mois de novembre offre de belles perspectives pour le monde éditorial (si on excepte quelques fausses notes). Les prix littéraires ont commencé à pleuvoir, de même que les polémiques qui les accompagnent généralement (sans jamais vraiment ébranler la machine), tandis que marché numérique a également eut sa part de surprises et d'agitation.
Quel rapport entre le tabagisme et la lecture ? A priori, aucun... sauf peut-être lorsque les éditeurs se piquent d'avoir de l'imagination. Certaines idées peuvent servir une bonne action ; d'autres, en revanche, n'ont pour objectif que de booster les ventes (de livres, bien-sûr) et sont plus controversées.
Comme tous les ans à la même période, c'est-à-dire au moment où nous commençons à réfléchir à nos cadeaux de Noël, les médias publient leur traditionnelle sélection des meilleurs livres de l’année (cf : Petit papa-Noël, apporte moi le meilleur livre de l'année 2010).
Après une première escale à l'Université du Texas, nous poursuivons notre enquête sur les bibliothèques du futur. Nous faisons aujourd'hui un détour par Abou Dabi, aux Émirats arabes unis, où le thème a été abordé lors du 20ème salon du livre en mars dernier. Si on en croit le rapport de l'ADACH (Abu Dhabi Authority for Culture and Heritage), l'ensemble du réseau des bibliothèques des Émirats devraient bientôt entrer dans l'ère des nouvelles technologies et du gadget.
La nouvelle Bibliothèque Technologique de l'Université du Texas, à San Antonio, se différencie des autres librairies scientifiques américaines par un petit détail: sa collection ne contient aucun livre imprimé. Il s'agit, en effet, d'un établissement entièrement dédié au livre numérique.
La maison d'édition Penguin, qui cette année ses 75 ans d'existence, est une sorte d'icône culturelle dans les pays anglo-saxons, où les amateurs collectionnent ses jaquettes de livres et créent des sites web dédiés. L'artiste pop art, Harland Miller, voit les choses un peu différemment et revisite la collection à sa façon. Depuis une dizaine d'années, il transforme les couvertures des classiques en œuvres contemporaines. Une exposition lui est consacrée jusqu'au 15 novembre, à la Galerie Alex Daniels à Amsterdam.
Pour les "Globe-lecteurs" de Cafeduweb, je poursuis mes investigations à la recherche de lieux insolites. Après avoir déniché des hôtels-bibliothèques, des cafés-librairies et un bar thématique pour les bibliophiles, j'ai pensé à ceux qui voyagent en avion. Aussi, je vous propose aujourd'hui de faire escale dans la toute nouvelle bibliothèque de l'aéroport de Schiphol aux Pays-Bas. Nous ferons ensuite un petit voyage dans le temps et l'espace, pour découvrir le premier espace de lecture de l'aéroport à Nashville, dans le Tennessee.
Chaque année, à la même époque, c'est la même chanson : nous sommes censés prendre de bonnes résolutions. Il faut arrêter de fumer, manger moins, boire raisonnablement, travailler davantage, gagner plus, etc. Il en résulte 12 mois de tentatives molles et culpabilisantes d'abstinence ou d'efforts sans conviction pour atteindre l'idéal social du bon petit soldat. Aussi, Cafeduweb a sélectionné une liste de livres pour amorcer sereinement le tourment moral de l'année à venir.
Jacob Dahlgren est un artiste suédois. En 2010, il a présenté une partie de ses travaux à Liverpool dans le cadre d'une exposition intitulée The Economy of the Gift (l’économie du cadeau). Son installation, Colour Reading and Contexture (Lecture en couleurs et contexture) composée de monticules de livres colorés. La structure, réalisée grâce à des ouvrages de bibliothèque destinés au pilon, fait penser à une gigantesque agglomération de buildings.
Pourquoi établir un palmarès des livres quand il existe déjà des centaines de prix littéraires prestigieux ? Parce que ça nous amuse et qu'il n'y a pas que les gens importants qui on le droit de rigoler un peu. La différence tient au fait que nous n'avons ni comité de sélection, ni jury, ni sponsor... ni même l'envie d'en avoir.
Depuis la découverte de sa tombe en 1922, Toutânkhamon n’a cessé de fasciner les égyptologues et d’inspirer les écrivains. Or, il débarque presque simultanément en Belgique, en Irlande et en Australie, dans le cadre des expositions intitulées Toutankhamon, son Tombeau et ses Trésors (Bruxelles, jusqu'au 6 novembre 2011) Toutânkhamon, sa tombe et ses trésors (à Dublin, jusqu’au 23 juillet 2011) et Toutânkhamon et l’âge d’or des pharaons (à Melbourne, jusqu’au 17 juillet 2011).
Personnellement, je ne suis pas fétichiste mais certains de mes proches entretiennent une relation presque charnelle avec leurs livres. Ils en aiment la texture et l'odeur. Et bien, il se trouve que quelques parfumeurs et autres champions du marketing ont pensé aux narines de ces bibliophiles. En avril dernier, par exemple, l’éditeur de livres d’arts Gerhard Steidl et le parfumeur berlinois Geza Schön ont annoncé la création d'un parfum baptisé "Paper Passion" et dont les effluves rappelleront l'odeur des vieux livres. Cette odeur particulière en a inspiré d'autres avant eux.
Le 29 mai prochain nous célèbrerons la fête des mères. Même si nous savons bien que cette tradition est un événement purement mercantile, il va bien falloir trouver un cadeau sous peine de passer pour un ingrat. Cafeduweb vous propose donc quelques idées de présents à réaliser soit même et qui vous permettront de recycler vos vieux livres par la même occasion. Elles ne sont pas du meilleur goût mais elles ont le mérite de l'originalité.
C'est une banalité de dire que dans nos sociétés il importe d'être toujours le premier en tout. Le monde littéraire n'échappant pas à la règle, les éditeurs, les libraires et les journalistes commandent des tas d'études statistiques et établissent continuellement des classements. Il s'agit de savoir qui vend le plus de livres et combien temps l'heureux gagnant se maintient en tête de liste. Ainsi, il en vendra encore plus. La littérature de jeunesse est également soumise à la dictature du bestseller. Parallèlement, les éditeurs ont inventé un nouveau concept : la littérature "crossover" (littéralement mélange, croisement), des romans s'adressant à la fois aux enfants et aux adultes.
Pour ce troisième volet consacré aux nouvelles méthodes promotionnelles, nous sommes intéressés au Book Dating (rencontres littéraires amoureuses), une invention qui nous vient encore des pays anglo-saxons. Ainsi, après avoir tenté de nous appâter en nous glissant subrepticement un livre dans la poche (cf article sur les putpockets) ou grâce à une accrocheuse bande annonce (cf article sur les Book trailers), les professionnels disposent encore d'une arme pour nous séduire et nous attirer dans les librairies: les sites de rencontres dédiés aux bibliophiles. L'idée est que la question d'être ou de ne pas être compatibles peut se résoudre grâce à la lecture d'un bon vieux Shakespeare, préliminaire à un happy end.
Si les socialistes ont perdu le monopole du cœur, il y a quarante ans, ils sont bien décidés à régner maintenant sur l'esprit. Et tandis que le locataire de l'Élysée se concentre sur ses préoccupations bling-bling, l'opposition cultive les belles lettres. Aussi, après vous avoir parlé du club de lecture des milliardaires, de celui de leurs épouses puis de Barack Obama, je vous invite à consulter la liste des cadres du Parti Socialiste, présentée à l'Université d'été de La Rochelle, le week-end dernier.
Alors que sonne timidement le glas du livre imprimé, certains s'interrogent déjà sur la manière de recycler les tonnes de papiers reliés qui ornent leurs bibliothèques. Or, dans le domaine de la récupération, les artistes ne manquent pas d'inspiration. Parmi eux, il y a des bibliophiles dont le fond de commerce est justement l'objet livre. L'Américain Robert The a plongé, dans ce qu'il est désormais convenu d'appelé le Book Art, presque par hasard.
On sait que certaines lectures peuvent s'avérer dangereuse. Néanmoins un livre peut-il captiver un esprit au point de l'aspirer littéralement ? C'est le message communiqué par l'agence de publicité sud-africaine FoxP2. Lors de la Design Indaba Expo en février dernier, l'annonceur a présenté trois posters censés inciter les visiteurs à fréquenter Biblioteq Creative Books, une librairie (comme son nom de l'indique pas) de Cape Town.
Quand Eugene Kagansky, le propriétaire de l'enseigne D’Espresso dans le Lower East Side a décidé d'ouvrir un second café près de la New York Public Library à Bryant Park, il a demandé à son architecte de réaliser une décoration qui rappellerait celle de la bibliothèque voisine.
Je ne veux pas vous pousser à la consommation, mais on peut faire des cadeaux intelligents et originaux pour Noël. J'ai donc sélectionné quelques idées, parmi lesquelles des livres dont une partie du prix est reversée à des œuvres caritatives, des marques-pages fabriqués dans divers matériaux recyclés, des serre-livres issus du commerce équitable ou encore des t-shirts en coton biologique avec citations d'auteurs.
Peut-être avez-vous suivi, samedi dernier sur France-Inter, l'émission de Jean-Claude Ameisen dédiée à la lecture et entendu les extraits d'Une histoire de la lecture d'Alberto Manguel ou des Neurones de la lecture de Stanislas Dehaene. A moins que vous ne préfériez sauter de blogs en blogs et, dans ce cas, vous aurez lu La leçon de lecture publiée sur le blog de A sauts et à gambades qui fait référence à Comment lire un livre de Virginia Woolf. Cette question est vaste et de nombreux écrivains ont tenté d’y répondre. Pour ma part, j’ai un faible pour les recommandations d'Émile Faguet (1847- 1916) dans L’art de lire.